Picard et Lecerf FABRIKent les esprits !
Voici une nouvelle interpellation d’un ou une collègue, que nous avons reçue par courrier, qui dénonce et interroge la démarche de Lecerf et de sa haute administration à travers cette offre d’emploi de technocrate déconnecté de l’action du service public de terrain (« haut » cadre) – voir ICI.
Nous vous la publions dans son intégralité (voir ci-dessous). Elle nous a fait à la fois rire et halluciner. Il est appréciable que des collègues pensent et osent encore porter ce regard critique et lucide sur ce qui se passe ici !
Les Lecerf et Picard ont mis la main sur notre service public et le forcent violemment à une restructuration dogmatique. Pour eux, le Département doit être une entreprise, une start-up, où agilité, performance comptable, obligation de résultats et rentabilité doivent prendre le pas sur les valeurs de solidarité du service public et l’intérêt général.
Leur « démarche disruptive »* n’a pas d’autre vocation que d’imposer la rupture brutale pour faire imploser tous nos repères et transformer le service public départemental en entreprise marchande et rentable !
Qu’ils nous lâchent la grappe !
Les Lecerf, Poiret, Picard…
Qu’ils laissent notre service public en paix ! Il ne leur appartient pas !!
Qu’ils mènent leurs expériences libérales à la Frankenstein ailleurs !
Qu’ils aillent faire joujou ailleurs en créant, s’ils le veulent, leur propre entreprise pour leur unique profit !
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Si «disruption» s’est échappé du cercle restreint des cruciverbistes (les amateurs de mots croisés) pour se retrouver de manière très présente dans le vocable d’aujourd’hui, c’est surtout dû à son emploi dans le milieu de l’économie, avec l’apparition de jeunes entreprises (les fameuses start-up), qui ont su utiliser les outils numériques pour transformer certains marchés.
On pense notamment à Uber, Airbnb ou Netflix, qui ont cassé les systèmes qui paraissaient établis des taxis, de l’hôtellerie ou de la location de films ou de séries, en proposant des services innovants (devenir soi-même chauffeur de sa propre voiture, louer son ou ses appartements et permettre pour un prix réduit d’accéder à des catalogues entiers de contenus culturels). Depuis, tout entrepreneur qui a de l’ambition et espère connaître un succès aussi important que les entreprises citées souhaite trouver l’idée «disruptive» qui lui permettra de transformer un marché pour faire table rase du passé. – extrait de Libération du 13/10/17