Augmentation de 35% de la cotisation des agents du Département à la complémentaire santé
Pour JR LECERF et son DGS, tout est bon pour faire des économies, même l’accès aux soins des agents départementaux est dans leur viseur.
En 2013, une longue négociation entre l’exécutif et les organisations syndicales avait abouti à la mise en place de la prestation sociale complémentaire (complémentaire santé et prévoyance) dans le cadre d’un contrat collectif.
Même si des améliorations devaient être apportées, en particulier pour obtenir le respect du contrat prévoyance dans la mise en place de la subrogation, et des batailles étaient encore nécessaires pour gagner l’augmentation de la participation de l’employeur, ce dispositif constitue une réelle avancée sociale pour bon nombre d’agents privés de couverture santé et donc d’un accès aux soins.
Au mois de juin 2015, Collecteam-Humanis, qui par ailleurs présente un bénéfice de 31 Millions d’euros en 2014, annonce à l’administration être déficitaire sur le contrat avec le Département à hauteur d’1,7 Million d’euros et le dénonce unilatéralement et à titre conservatoire.
Le patron qui aurait dû immédiatement avertir les agents adhérents fait le choix de garder ça sous le manteau et n’informe les organisations syndicales il n’y a que 15 jours, la bouche en cœur, de la possible résiliation du contrat si aucune augmentation de cotisation n’est actée.
Le prestataire Collecteam-Humanis consent à maintenir son niveau de prestation, à condition que les cotisations des adhérents augmentent de 35 %.
Alors que pour la majorité des syndicats, il est hors de question que les agents supportent les conséquences du diktat de Collecteam et des insuffisances de l’administration départementale (en juin, il était encore temps de renégocier ou de remettre en place un nouvel appel d’offre), l’exécutif refuse, pour l’instant, de prendre à son compte cette augmentation hallucinante, qui est la seule option pour SUD.
Au-delà de la légèreté apparente de l’employeur, pour SUD, il est évident qu’il s’agit en réalité d’une volonté de laisser pourrir la situation pour, à terme, mieux la saborder.
Dans sa logique, l’intérêt du patron est de dissuader les agents d’adhérer au contrat collectif, qui lui coûte.
Alors que dans le secteur privé, les entreprises auront l’obligation, dès le 1er janvier 2016, de participer à hauteur de 50% pour la complémentaire santé de leurs salariés, nous savons que le DGS n’a pas l’intention que ce principe s’applique au Département du Nord.
Leurs références régulières au monde de l’entreprise ne s’appliquent uniquement que lorsqu’elles sont dans leur intérêt !
Coupe des budgets, réduction de la masse salariale, rien n’arrête le DGS, qui n’en a rien à foutre … même pas de la santé du personnel !!
Nos acquis sont leurs sources d’économies !
Pourtant nos droits sont leurs devoirs de patron !
Défendons-les !
L’action du 5 novembre est une nouvelle occasion pour nous faire entendre !