Le patron sort du bois : les premières mesures de régression de nos droits décidées par l’exécutif départemental
Alors que la suppression de congés et de jours de RTT est encore au stade de l’incubation, l’administration a accouché de mesures concrètes qui s’avèrent être de véritables régressions du droit des agents de la collectivité.
– La CAP mobilité de la DG Solidarité est unilatéralement et violemment supprimée.
Cette particularité propre à notre collectivité, qui prenait en compte l’étendue de notre territoire ainsi que le nombre importants d’agents et de services, est purement et simplement supprimée sans consultation. C’est la remise en cause d’un dispositif garantissant un minimum de transparence qui date de 30 ans.
Les conséquences sont graves car dorénavant les demandes de changement de poste des agents échapperont totalement au contrôle des représentants du personnel et pourront faire l’objet de filtrage, de tri, de passe-droit en toute opacité.
C’est une mise en concurrence du personnel supplémentaire qui survient. Car pour exercer le même métier à quelques kilomètres, les agents des services sociaux et médico-sociaux seront tous et toutes dans l’obligation de se vendre.
Opacité également dans le recensement des postes vacants. Dans sa communication sur le portail intranet, l’administration ne mettra à la vacance et donc à la mobilité que les postes dont elle aura validé le besoin. C’est la mise en place d’un outil qui lui permettra de supprimer bon nombre de poste ici et là.
– Le ralentissement de la carrière en augmentant au maximum la durée de temps passé dans chaque échelon (la durée passée dans un même échelon sera augmentée de 6 à 18 mois en fonction des échelons et du grade)
C’est un recul supplémentaire et important aux conséquences lourdes sur la rémunération.
Auquel s’ajoutent les nombreux lauréats aux examens professionnels qui ne seront pas nommés lors de la CAP du 1er décembre (alors que les règles internes en vigueur prévoient la nomination à l’avancement de 100% de lauréats des EP).
Face à ces reculs importants, l’exécutif a annoncé le maintien du versement de l’allocation sociale (prime annuelle de novembre) … et cela après la mobilisation du 8 octobre.
C’est 4 jours après, dans l’hémicycle de l’assemblée départementale, que le vice-président a affirmé qu’elle serait versée fin novembre toute en précisant que rien ne les empêchait de la remettre en cause en 2016.
Pour SUD, c’est le rapport de force créé par l’intersyndicale SUD, FO, CNT, CFTC, CGT (CGT, qui a par erreur disparue de notre publication interne. Il s’agit d’une coquille, on s’en excuse) qui a fait hésiter le patron. Il se trouve d’ailleurs dans l’obligation, sûrement pour désamorcer la colère des agents, de multiplier sa communication. A travers les mails sur les boites pro des agents, il tente de jouer un rôle d’employeur généreux sans être toutefois convainquant.
Syndicats et élus du personnel ne parviendront pas seuls à stopper l’ensemble des régressions et des atteintes à nos droits.
C’est la mobilisation de toutes et tous qui les arrêtera.
Faisons-nous entendre !
L’intersyndicale construit les conditions du rapport de force et dépose un préavis de grève reconductible permettant l’organisation d’actions locales et ciblées.
Ce sera le cas ce jeudi 19 novembre à Valenciennes dès 10h15, devant la DTPAS (rue de Lompret). Un comité d’accueil agité pour JR LECERF, avec les pompiers, sera organisé.
Suite à cet appel, le président du Conseil Départemental se pose la question de l’annulation de son déplacement. Pas très courageux ! Et cela indique, que, finalement, Lecerf n’a pas vraiment l’intention d’aller à la rencontre des agents !
D’autres initiatives sont prévues ces prochaines semaines.
Tenez-vous informés !