LECERF glisse sur une communication vicieuse
Dans un communiqué posté sur l’espace intranet du Département le 15 janvier, JR LECERF affirme que le Tribunal Administratif de Lille lui a donné raison en confirmant « le bien-fondé » de sa décision de supprimer tous les moyens de communication dématérialisée de SUD (messagerie électronique, utilisation de l’espace intranet SUD et interdiction d’accéder au site internet SUD des ordinateurs de la collectivité).
Alors que dans la même semaine, il s’attache le soutien de l’UNSA (qui publie un tract appelant à ne pas manifester) et cherche à ridiculiser une autre organisation (la CGT) par voie de presse, son intervention sur intranet contre SUD s’inscrit dans un plan de communication plus large à la veille d’actions de mobilisation initiées par l’intersyndicale dénonçant sa politique de casse du service public départemental.
Se présentant comme légaliste, il omet volontairement de préciser que le Juge des référés n’a débouté notre requête que sur la question de l’urgence.
Dans une première décision, le juge avait estimé que le fait que la sanction à l’égard de notre syndicat soit temporaire (3 mois) cela ne nécessitait pas le besoin d’être jugé dans l’urgence.
Il s’agit donc bien d’un jugement sur le « bien-fondé » de l’urgence à faire cesser la situation et non sur le « bien-fondé » de la décision de JR LECERF.
Les délais de traitement au Tribunal Administratif font que la juridiction ne statuera pas sur le fond du dossier avant 18 à 24 mois.
SUD a décidé de contester la décision du juge des référés devant le Conseil d’Etat. L’affaire est donc toujours en cours !
Le rejet d’une décision en urgence (référé suspension), c’est la bonne aubaine pour JR LECERF et son exécutif qui jouent la confusion. Ils anticipent la décision du TA, pour se construire une légitimité nécessaire pour museler SUD et le rendre infréquentable en période de conflit social … pas très glorieux !