Santépuiser au travail !
JR LECERF, président du Conseil Départementale du Nord, et ses acolytes nous souhaitent une bonne année et surtout une bonne santé, Bonne santé au travail, quelle blague !
Pour eux prendre en compte notre santé c’est mettre en place les contrôles médicaux pour nous remettre au boulot, nous les resquilleurs. C’est augmenter notre temps de travail donc réduire notre temps de repos. C’est augmenter notre charge de travail en supprimant des postes. C’est nous rendre malades en instaurant un management toxique.
Et c’est enfumer le personnel départemental en prévoyant un plan de prévention des risques psychosociaux, alors qu’ils les créent de toutes pièces.
Et les exemples de négligences concernant la santé et la sécurité du personnel ne manquent pas :
Voirie départementale : viabilité iNFernale !
Le patron à ses employés :
« Bon les gars maintenant on va faire plus avec moins, ok ? Donc, vous allez saler les routes en tracteur quand ça va verglacer ou neiger. Pour le moment ce sera dans l’avesnois et le dunkerquois. Après on verra. Bon, vous serez tout seul dans vot’ manikrak, de nuit, avec une remorque bien plus lourde que le tracteur, et pas facile à contrôler, sur des fois des routes parfois trèèès étroites, mais ‘z’inquiétez pas, vous aurez une balise GPS au bras et pis dans l’tracteur.
Et si vous avez un problème, et ben y aura l’collègue au PC, même si le signal y passe pas et qu’il y a pas de réseau dans certaines zones. Mais bon, no stress, y a jamais eu d’problème hein ! Et pis vous avez fait un stage eud ‘conduite eud’ tracteur d’une journée, donc z’êtes bon pour le service. »
Bref, le patron envoie nos collègues de la voirie au casse-pipe. On l’a pourtant prévenu.
Le vice-président chargé des Ressources Humaines, DETAVERNIER, s’en tamponne, et sans arguments, nous fait alors le coup du chantage : « si vous continuez on privatise ! »
Ah, mais le privé c’est plus cher et c’est moins bien. C’est d’ailleurs pour ces raisons que le département est en train de récupérer progressivement les circuits de salage !!!
Amiante
Si on avance, ce n’est qu’à mettre sur le compte de la détermination de SUD qui depuis plusieurs années met le patron face à sa responsabilité à coup de relances, de mises en demeures, de menaces, etc…
Si nous reconnaissons que des efforts de communication sont faits, la sincérité de la transparence de l’exécutif reste contrainte, puisqu’elle repose essentiellement sur le risque encouru par le patron dans le cadre de la faute inexcusable de l’employeur.
Nos soupçons quant à l’intérêt porté par l’exécutif départemental sur cette problématique sont d’autant plus fondés que nous venons d’apprendre la fin de la subvention de 15000 € par an du conseil départemental à l’ALDEVA (association des victimes de l’amiante) alors que de nombreux nordistes sont directement touchés par ce fléau industriel, et que des agents départementaux pourraient avoir besoin du soutien de cette association !
A la Direction Enfance Famille Jeunesse ça craint !
Bon alors là patron, on a plusieurs problèmes :
– Problème n°1 : « C’est un scandale ! »
Des travailleurs handicapés de l’association APAJH, agents d’entretien découverts logés au fond d’un parking souterrain dans un local électrique à l’atmosphère saturée d’humidité. Pire qu’un atelier clandestin ! Si si, ça existe ! De nos yeux vus on vous dit !
L’administration au courant de cette situation depuis mars 2016 n’avait rien fait.
Enfin on veut dire par là que nos collègues préventeurs avaient bien alerté la hiérarchie en temps et en heure, mais que ça a été bloqué à un certain niveau… Et là, on dit à JL Detavernier qui nous fallait le nom du ou de la responsable qui avait laissé ces collègues jusqu’en septembre, au moment de notre alerte, dans cette situation dangereuse et humainement inacceptable !
En face, pas de réponse. DETAVERNIER « couvre » cette « tâche » dans ce type de situation qu’il qualifie pourtant d’intolérable.
– Problème n°2 : y a un parking souterrain pas aux normes de sécurité (pas de détecteurs incendie, de détecteurs de CO2, de ventilation suffisante) Et donc achtung ! Danger ! Faites les travaux sans délai !
Réponse d’en face : « ben c’est compliqué, on n’a pas de bonnes relations avec le proprio… »
Ça par contre, c’est pas notre problème ! Faites-les ou faites-les lui faire !
– Problème n°3 : les collègues en ont marre de travailler dans les poussières et le bruit lorsqu’il y a des chantiers sur le lieu de travail ! Parce que ça dégrade considérablement leurs conditions de travail et que cela peut avoir un impact sur leur santé.
Si rien n’est fait pour pallier à ces nuisances, les agents concernés pourront faire valoir leur droit de retrait.
Nous on s’en fiche pas !
Quand y a un problème d’hygiène, de sécurité et de conditions de travail dans un service, et bien on peut remplir et transmettre une fiche au service santé au travail, et en laisser une copie dans le registre hygiène et sécurité existant dans chaque direction. Charge au service d’intervenir pour résoudre le problème soulevé.
Ah vous saviez pas ?…
D’un point de vue légal, l’ensemble de ces fiches doit être transmis ensuite au CHSCT pour le suivi. Une analyse et un bilan sont effectués chaque année.
Etrangement, pour 2015-2016, aucune fiche réceptionnée durant 6 mois !
600 sites, 9500 agents 2700 assistants familiaux et aucune fiche ?!!!
SUD a exigé la création d’un registre hygiène et sécurité centralisant toutes les fiches des registres locaux, et que ce registre puisse être consultable à tout moment. DETAVERNIER a dit « d’accord », parce la réglementation l’y oblige…
Les fiches d’observations et de suggestions sont téléchargeables sur intranet. Pour faire prendre en compte vos difficultés n’hésitez pas à utiliser cet outil et à nous transmettre une copie.
Et dans certains cas la détermination du personnel paie :
A l’UTPAS de Gravelines :
Les secrétaires n’en pouvaient plus. Surpeuplement, bruit incessant, impossible de se concentrer. Des travaux étaient indispensables. Oui mais voilà pas n’importe lesquels. Il fallait que le patron y mette son nez et qu’il fasse à s’mode. Et sûrement pas en écoutant les besoins.
Des plans sont faits. Imposés. Circulez y a rien à voir. Pas de bol, l’équipe n’en démord pas. Sait ce dont elle a besoin pour travailler correctement. Et s’appuie sur SUD au CHSCT pour se faire entendre.
Des contre propositions pertinentes et réalistes sont faites, indiscutables. L’exécutif obtempère.
L’équipe n’a rien lâché et a eu gain de cause.
Les services départementaux de la rue Decugis à Villeneuve d’Ascq :
Glaglagla ! 14°C dans les bureaux. Les moufles sur un clavier ça marche pas bien.
Chaudière hors service. Une semaine à greloter sans pouvoir se réchauffer.
Pas de réparation possible tout de suite. Fallait attendre.
Ben non ! Travailler dans une température ambiante acceptable, c’est la base.
Des collègues nous ont interpellés, s’apprêtaient à faire valoir leur droit de retrait. Du coup c’est devenu aussi une urgence pour le patron. Et en 2 coups de cuillères à pots, c’était réglé !
Les collègues ne se sont pas laissées faire et ont fait valoir leur droit élémentaire. Elles ont pu enlever leur petite laine !
Depuis presque 2 ans l’exécutif départemental dégrade nos conditions de travail.
Au CHSCT nous tentons de le freiner. Mais cette résistance ne paie que quand les agents sont déterminés à faire valoir leurs droits