C’est vrai pour les ass-fams le Département mérite un bon poing !!!
Depuis le début de l’année 2017, de nombreux assistants familiaux du douaisis tentent d’interpeller l’exécutif départemental, face aux brutalités dont elles et ils font l’objet au sein de cette direction territoriale.
Les assistants familiaux au Département du Nord, ce sont plus de 2600 collègues exerçant des missions d’accueil (24/24h, 7/7j) d’enfants confiés au service de l’Aide Sociale à l’Enfance.
Leur statut est particulièrement précaire, puisque leur contrat de travail est subordonné au nombre d’enfants accueillis. Ils et elles sont donc clairement payés à la tâche. Leur salaire est fonction du nombre d’enfant qu’on leur confie. Ce qui s’avère être un véritable moyen de pression pour le Département, qui peut rendre ces collègues corvéables à merci (remise en cause des congés ou incitation à ne pas les prendre, non-paiement des frais de déplacement, etc.). Les intimidations et pressions, voire mesures de rétorsion sont malheureusement régulières et bon nombre de nos collègues se retrouvent « au chômage technique », en particulier s’ils décident de ne pas se laisser faire ! (sans enfants confiés et donc sans salaire et sans indemnités pendant des mois).
Ces pratiques coercitives sont nombreuses au sein du service accueil familial du douaisis, eu égard aux pratiques managériales de l’encadrement, et provoquent une souffrance au travail indiscutable.
L’exécutif départemental est dépositaire de tous les faits qui démontrent l’urgence de la situation.
Ces collègues, qui tentent de s’organiser collectivement, se sont tournés vers un syndicat, le nôtre, SUD, pour alerter leur employeur et exiger des solutions.
Cette initiative est totalement légitime puisque les assistants familiaux relèvent du Comité Technique et du CHSCT du Département comme tous les autres agents de la collectivité.
Les représentants SUD du personnel au sein du CHSCT ont donc accompagné ces collègues depuis avril dernier et, après de multiples interpellations laissées lettre morte, lors de la réunion de l’instance du 30 juin 2017 ont contraint le vice-président chargé des ressources humaines à répondre au droit d’alerte signé par plus de 130 assistants familiaux.
Et pourtant, malgré l’ensemble des éléments alarmants portés à la connaissance de l’employeur, celui-ci s’exonère de son obligation de protection, et ne porte aucune attention au vécu de ces collègues en grande souffrance professionnelle, allant jusqu’à remettre en cause la réalité décrite et portée par les représentants du personnel SUD dans l’instance dédiée à la protection de la santé et de la sécurité des agents…
Ce n’est que parce qu’il est interpellé en direct par 3 assistantes familiales lors d’une visite cet été à l’UTPAS de Somain que JR Lecerf daigne convenir d’une rencontre.
Le 14 septembre, il reçoit donc, en compagnie de son vice-président chargé des ressources humaines, une délégation d’assistants familiaux, dont certains sont syndiqués à SUD, mandatés par leurs collègues de Douai. Notre organisation syndicale est également à leurs côtés, à leur demande, par la présence d’un représentant SUD au CHSCT.
Lors de cette entrevue, dans sa toute puissance habituelle, JR Lecerf déclare qu’il refuse que les organisations syndicales soient ses interlocuteurs, et qu’il abordera la question des assistants familiaux avec les associations. Ben voyons !!! Depuis quand le patron décide comment et par qui les salariés peuvent se faire représenter ? Va-t-il exiger que chacun déclare son appartenance syndicale avant de le recevoir et de prendre en compte ses difficultés ?!
Dans une publication sur contact le 27 septembre intitulée « Assistants familiaux : une délégation reçue prochainement par le vice-président chargé des ressources humaines », l’exécutif départemental, qui a sans doute pris conscience que sa responsabilité était largement engagée, tente d’expliquer son retard à l’allumage, en invoquant le « principe d’égalité de traitement des organisations syndicales », pour justifier son refus de recevoir nos collègues et pour chercher une bonne note auprès des autres représentants du personnel. Il tente, contrairement à ce qu’il déclare, de nous mettre tous en concurrence (décidément c’est vraiment le maître-mot aujourd’hui !). La démarche est particulièrement malhonnête, puisque nous savons que l’exécutif continue à recevoir certains syndicats en bilatéral. JR Lecerf n’a que faire de « l’égalité de traitement », il veut juste choisir ses interlocuteurs, y compris parmi les syndicats.
D’ailleurs de qui se moque-t-on ? Depuis quand faut-il que l’ensemble des organisations syndicales soient saisies d’un problème pour que l’employeur doive le prendre en compte ?
Depuis des années, nos 2600 collègues assistants familiaux voient leurs conditions de travail se dégrader. Ce mouvement s’accélère depuis que le Département a modifié sa politique d’action sociale. L’exécutif nie ce constat et refuse que cette question soit mise au débat avec les représentants du personnel (nos demandes de CT et CHSCT, spécifiquement réunis sur cette question, restent sans réponse). C’est donc bien JR Lecerf qui refuse que les organisations syndicales dans leur ensemble soient saisies. En fait c’est suikidikiyé !!!
Les revendications des assistants familiaux du douaisis sont emblématiques de ce que vivent concrètement et quotidiennement bon nombre de nos collègues sur tout le département. L’exécutif n’a pas intérêt à ce que cela fasse « boule de neige », il serait très vite débordé. Contenir les interpellations sur Douai par des méthodes très discutables, et relevant une fois de plus du mépris est un enjeu de taille qui justifie qu’il se soit fendu d’une publication en 1ère page d’intranet. Une com’ pour déminer le terrain !
Malgré leur isolement, les assistants familiaux tentent de s’organiser collectivement pour faire valoir leurs droits. C’est trop dangereux pour le patron ! Pour y mettre un terme, tous les moyens sont bons !
Oui, il mérite vraiment notre bon poing !
enfin on entend parler de ce métier au combien prècaire et dangereux il y aurait besoin d’une refonte intégral. Nous parlons souvent du droit de l’enfant mais celui de la famille d’accueil est très souvent bafouée.
Tout à fait et ce dans tous les départements le meme mal être
Madame la ministre devrait se poser la question et trouver des solutions ou meme devrions nous faite une lettre au président m Macron et l’envoyer le même jour