L’exécutif est prévenu : le 22 mars dans la rue et le 23 au Comité Technique, la colère du personnel était bien là !
Ce jeudi 22 mars, journée de mobilisation nationale dans la fonction publique, a suscité beaucoup de réaction au sein de notre collectivité.
Selon l’administration, il a été recensé, le jour-même, 600 grévistes. Mais compte tenu du fait que la grande majorité des services recensent et transmettent le nombre de grévistes dans les 4 à 5 jours suivants, nous pouvons d’ores et déjà affirmer que le taux de grévistes au sein du Département était très important.
Selon notre propre évaluation, de nombreux services ont été affectés par le mouvement et certains ont du fermer leurs portes.
De même, nombreux.ses sont les agentEs qui ont participé aux différentes manifestations, le matin à Valenciennes et l’après midi à Dunkerque et Lille.
La soixantaine d’agentEs qui se sont déplacéEs à l’ assemblée générale organisée par SUD le midi ont toutes et tous pu mettre en commun leurs inquiétudes quant à l’avenir des services publics et du statut en général, et leurs difficultés quotidiennes à exercer leurs missions au sein du service public départemental qui se dégradent sérieusement.
Dépositaires de leur parole, de leur colère et inquiétudes, les élues SUD au Comité Technique -qui s’est réuni le lendemain matin, vendredi 23 mars- sont intervenues pour secouer le président à travers Jean Luc DETAVERNIER, vice-président des RH, et voir ce qui en retomberait (voir l’intervention ICI).
Malgré l’évidence, l’exécutif tente toujours de banaliser la réalité pourtant vécue par toutes et tous. Selon lui, nous aurions la fâcheuse tendance à dramatiser et fabriquer le mécontentement, puisque tous les jours dans leurs visites des services ils rencontrent des agentEs heureux.ses, voire même reconnaissantEs.
JL DETAVERNIER ajoute même que « la parole est libre ! Si les agents avaient des choses à nous dire, ils le diraient ! »… Mais bien sûr !!
Et puis, le cost-killer PICARD, qui tourne en boucle, radote avec le couplet habituel « on a plus de sous gnagnagna, faut qu’on s’adapte gnagnagnagna »… Vieille rengaine qui passe de plus en plus mal auprès du personnel !
A moins que nous soyons victimes d’hallucinations collectives, l’épuisement et la colère dans les services sont indéniables, nous les constatons et ils nous alarment.
Le constat nous voulons le dépasser et la colère l’organiser !
Et contrairement à ce qu’ils veulent faire croire, à SUD, nous ne sommes pas les seulEs. Puisque les collègues ayant participé à l’AG de jeudi midi ont décidé de donner une suite à leur première rencontre et espèrent grossir les rangs de la prochaine assemblée générale qui se réunira le mardi 3 avril de midi à 15h (voir ICI).
Nous avons collectivement des choses à revendiquer. Que ce soit face à la politique du gouvernement concernant l’avenir de notre statut et de nos services publics que face à Lecerf et son exécutif qui détruisent ici aussi, depuis 3 ans, nos services départementaux.