Ass-fam : l’expérience de nos collègues du douaisis peut nous servir !!!
Nous avons l’habitude de travailler dans notre coin, d’être relativement isolés. De ce fait, on a souvent l’impression de ne pas être écouté, que notre parole n’est pas prise en considération. On connait peu nos droits, on se laisse souvent faire parce qu’on pense que « ça ne sert à rien », qu’on ne peut pas changer les décisions, et aussi parce qu’on a peur de se retrouver sans boulot.
C’est vrai si on reste seul. Mais, à plusieurs, on peut peser ! Dans le douaisis, ils et elles ont tenté le coup et ça a payé !
Des assistants familiaux ont contacté le syndicat SUD, d’abord individuellement. Les collègues décrivaient tous des conditions de travail indignes, de la maltraitance de la hiérarchie. Nous avons organisé des temps pour se réunir.
Ensemble, nous avons élaboré un droit d’alerte (voir ici) que SUD a soutenu.
Profitant de nos réseaux et du forum colo, nous avons expliqué aux collègues ass-fam notre démarche. Plus 130 ass-fam ont signé ce droit d’alerte que SUD a porté au CHSCT.
Cela n’a pas suffit. Alors, quelques unes d’entre nous sommes allées parler à Jean-René Lecerf (et oui, directement à notre patron) qui nous a donné rendez-vous.
Accompagnés d’un représentant SUD au CHSCT, nous étions 5 devant le patron. Bien qu’un peu impressionnées, nous ne nous sommes pas dégonflées car nous étions porte parole de tous nos collègues et parce que nous n’en pouvions plus de travailler dans ces conditions: nous avons tout balancé.
Ensuite, nous étions 15 devant la directrice territoriale et la directrice de la DEF pour évoquer chacun des points du droit d’alerte. Entre deux, nous nous réunissions toutes les semaines avec SUD pour préparer les réunions, échanger sur comment ne plus nous laisser nous marcher sur les pieds.
Au final, la responsable du SAF n’est plus là, le SAF a été étoffé et réorganisé, certains problèmes résolus (voir le rapport d’enquête réalisé par SUD ici). Tout n’est pas réglé, nous restons vigilants, mais ça va mieux. Aucun d’entre nous n’a eu de représailles.
SeulEs, nous ne sommes pas grand chose.
Collectivement, nous sommes plus forts !
Ensemble nous pouvons faire bouger les lignes !
bravo pour cette action – nous somme plus de 2500 ASS FAM dans le département du nord – si nous unissons nos expériences, nos idées, nos revendications, nous avons un poids énormes – des problèmes identiques au secteur de Douai, sont rencontrés au SADE – unissons nos forces