Services PMI en maternité : la prévention non plus n’intéresse pas le Département du Nord
Le vendredi 15 juin, les agentes des services PMI (Protection Maternelle et Infantile) en maternité de Lille, Roubaix, Valenciennes et Armentières reçoivent un mail de la DGSol (direction générale des solidarités du Département du Nord) les informant qu’elles sont convoquées le 20 à 13h par le tout nouveau directeur adjoint (fraichement débarqué du Département des Hauts de Seine) ; Objet de la réunion : « Mise en place d’une coordination avec les maternités et les PASS ».
5 jours seulement après cette convocation, sur place, elles découvrent qu’il s’agit en fait de les informer de la fermeture de leurs services le 31 décembre 2018.
Sous le choc et sidérées par le cynisme de la méthode et la teneur de la décision, nos collègues tentent d’obtenir des explications sur les raisons d’une telle décision. Face à elles un discours technocratique affirme que la suppression de ces 4 services, dans le cadre de la nouvelle organisation de « coordination gna gna gna gna » n’est pas un moins mais un plus et que celle-ci se mettra en place dans un souci d’équité territoriale… ABERRANT ! Pour la DGSol, l’équité, c’est donc supprimer les services de PMI dans les 4 maternités pour que les 22 n’en aient pas.
Dans le même temps l’ordre du jour du comité technique (CT) est bousculé pour y placer cette « coordination » et recueillir l’avis des représentants du personnel.
Alors qu’il s’agit bien de la suppression des services de PMI en maternité, à aucun moment dans le rapport les termes fermeture, suppression, disparition n’apparaissent (voir rapport de l’administration ICI).
Seule l’expression « cessation progressive de l’activité réalisée par les services de PMI au sein des maternités » est employée au détour d’une phrase au verso du rapport de l’administration.
On peut leurs reconnaitre cette compétence, ils sont très forts pour masquer leurs réelles intentions et édulcorer une décision aux conséquences catastrophiques pour la population et les agentes.
Pourtant le 28 juin, jour du CT, le vice-Président a eu en face de lui 4 travailleurs sociaux et médico- sociaux et secrétaires de Jeanne de Flandres qui ont ébranlé la logique de la DGSol et ont mis, par leurs témoignages (voir ICI, ICI, ICI et ICI) des grains de sable dans les rouages infernaux.
JL Detavernier a pris, en direct, conscience de l’activité réelle d’un service de PMI en maternité.
Et la claque !!! Il se lève, s’excuse platement au nom de l’administration, le DGS arrête de sourire et le vice président annonce la création de 18 services PMI dans les maternités nordistes pour couvrir l’ensemble du territoire………. NON on déconne !
Mais, quand même, il s’est engagé à rencontrer nos collègues dès septembre, en affirmant que le dossier n’était pas clos et que d’autres décisions pourraient intervenir dans les 6 mois…
Depuis 3 ans, on vous le répète assez, les CT s’enchainent et se ressemblent, restructuration, suppression de postes et de services, une formalité pour la haute administration et l’exécutif. Mais cette fois le dossier était particulièrement incarné, les témoignages de nos 4 collègues édifiants et les conséquences graves sur la population démontrées.
Les membres du Comité Technique ont d’ailleurs majoritairement voté « contre » la fermeture des services PMI en maternité, dont un élu du « collège employeur ». Du côté des représentants du personnel, seule l’UNSA ne s’y est pas opposée !
Ce n’est pas fini, les services de PMI en maternité doivent être sauvés (voir courrier envoyé au vice-président ICI) !
Sinon toute cette activité, réalisée depuis des dizaines d’années et regardée de pré par les autres départements, sera transférée sur les UTPAS, comme le prévoit le rapport. La prévention en maternité, plus précoce on ne peut pas, sera abandonnée.
Nous avons informés les personnels hospitaliers, partenaires directs de nos collègues. Des parents concernés commencent à se mobiliser. Tous sont alarmés par le projet de département et se sentent concernés.
Nous aussi, agents du Département et de la DGSol plus encore, nous devons nous bouger !
Non seulement pour que l’exécutif renonce à la suppression des 4 services à Lille, Roubaix, Valenciennes et Armentières, mais aussi pour qu’il développe ces services de 1ère importance dans les autres maternités du département.
Une première étape pour soutenir ces services,
signer la pétition en ligne ICI