NON, l’esprit de Noël ne gâchera pas la grève !
Ces mercredi et jeudi, suite à la nouvelle journée de forte mobilisation du 17 décembre contre le projet de réforme des retraites par points, le 1er ministre a reçu des organisations syndicales à Matignon pour, dit-il rouvrir le dialogue.
Mais ce rendez-vous, comme nous l’imaginions, ne s’inscrivait que dans une stratégie visant à casser le mouvement social et mettre fin à la grève.
Si l’invitation de confédérations comme la CGT et FO semblait incontournable pour E. Philippe, celui-ci a fait le choix de ne pas convier SUD-Solidaires et la FSU sous prétexte d’être non représentatif au plan national. Pourtant, la FSU, première organisation syndicale dans l’Education Nationale et SUD, organisation incontournable des cheminotEs sont particulièrement actifs dans cette mobilisation et ce depuis les premiers jours.
Non,
E. Philippe fait le choix de s’entourer d’organisations dites
« réformistes », dont l’UNSA, qui pourtant, elle aussi est non
représentative.
UNSA, dont la direction nationale, sur les marches de Matignon ce jeudi
soir s’est empressée d’annoncer qu’une « pause » est décidée dans la
grève des transports.
Mais ce que décident les dirigeants ou bureaucrates syndicaux est là en
complète distorsion avec ce qui se décide dans les assemblées générales
de salariéEs sur le terrain.
En effet, sous la pression des grévistes, l’ensemble des organisations engagées dans le mouvement depuis le 5 décembre ont décidé de ne pas honorer la trêve des confiseurs et de poursuivre la mobilisation.
Chez nous, au Département du Nord, et plus généralement dans l’ensemble des collectivités territoriales, les 5 et 17 décembre ont été très largement suivis, tant par le taux de grévistes que par la participation aux manifestations.
Même si la reconduction quotidienne de la grève n’est aujourd’hui pas effective, il importe que nous continuons à nous engager dans ce mouvement en participant massivement à toutes les initiatives proposées durant ces périodes de fêtes et en contribuant financièrement aux caisses de grèves des cheminotEs, qui sont depuis le début le fer de lance du mouvement, voire nos porte-drapeaux.
Porte-drapeaux car, contrairement à ce qui est véhiculé dans les médias, les cheminotEs sont en grève tous les jours pour rejeter l’ensemble du projet de réforme. D’ailleurs, ils et elles continuent alors que le gouvernement et les syndicats « réformistes » annoncent des avancées et des dispositions particulières concernant la sauvegarde de leur statut.
Nous devons donc les soutenir ! –Voir ici