[INFO COVID19] Point d’étape du 2 avril
Nous sortons d’une nouvelle rencontre en visioconférence aux le DGS et le DRH, débutée à 17H15. Nous avons porté un certain nombre de questions et positions auxquelles M. HUS nous a répondu.
Concernant l’ensemble des services :
→Groupes WhatsApp et consignes :
Nous avons fait remonter le problème de l’utilisation des réseaux sociaux personnels, en particulier la messagerie WhatsApp, à des fins d’organisation du service et surtout pour faire passer des consignes, des injonctions.
Les groupes WhatsApp ont été créés entre collègues lors du confinement pour maintenir un lien, prendre de nouvelles. Ils ont été, dans certains services, détournés par la hiérarchie.
Le DGS a confirmé que ce type de médias ne devait pas être utilisé à cet effet. Les progiciels et outlooks sont prévus pour ça. Il passera la consigne à la chaine hiérarchique.
Nous conseillons à toutes celles et tous ceux qui constatent et subissent cette instrumentalisation de WhatsApp de quitter le groupe en question !
→Tableaux de bords :
De nombreux chefFEs de services exigent auprès des collègues travaillant à distance, de chez soi, d’établir de manière journalière des tableaux de bords détaillés de l’ensemble de leurs interventions et activités. Nous avions interpellé par courriel le DGS pour dénoncer cette pratique stressante et surtout inutile et chronophage. M. HUS nous donne raison en affirmant : « On ne doit pas passer une partie de sa journée à se justifier, ce n’est pas une demande qui vient de l’administration. Ça n’a pas de sens. ».
Par conséquent : nous appelons chacun et chacune d’entre vous confrontéEs à cette consigne de ne pas y répondre !!!
→Gestion d’Octime :
Nous avons fait remonter que dans de nombreux services, des chefFes ou responsables prenaient la main sur la saisine d’Octime et le remplissaient à la place et sans l’accord de l’agentE. Pour exemple, des collègues en télétravail se voyaient classifiés en « COR » ou d’autres qui ont retiré des congés non validés les ont vu réapparaitre !
Là encore le DGS s’est opposé à cette pratique. Le DRH confirme : « L’agent doit pouvoir poser son code lui-même, c’est lui qui connait sa situation ». Le DGS nous a informé qu’il passera des consignes à la chaine hiérarchique pour faire cesser cet abus.
→Congés :
●Droit au report des congés pendant la période de confinement :
Le positionnement de l’administration et du DGS est beaucoup plus flou… y-aurait-il un loup ?
En tout cas, c’est ce que nous pouvons supposer compte tenu du fait que nous avons porté des propositions très concrètes à sa connaissance depuis une semaine, rejointes en bonne partie par d’autres syndicats. Et il tarde à arbitrer.
Il s’est engagé à donner rapidement une réponse concernant les congés scolaire d’avril.Alors que nous nous portons le principe que le droit aux congés sur du temps choisi doit être garanti pour tout le monde, le DGS nous livre un point de vue personnel qui tend à distinguer les fonctions critiques des fonctions non critiques. Nous ne sommes donc pas d’accord !
●Congés récupérateurs :
Pour rappel, concernant les agentEs qui exercent les missions critiques prévues au PCA, nous avons porté la nécessité absolue d’attribuer un temps de récupération supplémentaire au droit à congés.
Sur ce principe, aujourd’hui… pas de réponse !
Manifestement le DGS reconnait l’engagement exceptionnel des agentEs de la collectivité en cette période de crise et affirme que tout à chacun la subit. Faudrait pas que ça ne reste que des mots ou que cela ne se limite qu’à de la calinothérapie. C’est sympa mais ça suffit pas pour récupérer !!!
Concernant les missions d’action sociale et de protection de l’enfance
→A ce jour, 17 UTPAS sont fermées pour suspicion ou cause de COVID19. Leur nombre n’a donc pas augmenté depuis la semaine dernière. Des UTPAS en fin de quatorzaine ont pu rouvrir. Nous avons ré insisté pour qu’avant chaque réouverture, un nettoyage approfondi et minutieux soit effectué… message reçu. Le DGS a rappelé qu’il s’agissait en effet d’un engagement, donc… exigez le !
→Le DGS a dû réaffirmer sa position de maintenir, tant que les conditions le permettent, une présence minimale par roulement dans les UTPAS. C’est une position que nous avions portée dès le 13 mars par anticipation avant même la décision de fermeture au public et qui avait recueilli son adhésion de principe.
Pour rappel, nous avions dans le même temps exigé les moyens de protection ce qui avait d’ailleurs suscité à l’époque l’incompréhension du DGS. Depuis, l’administration a compris la nécessité de pourvoir les équipes en UTPAS de moyens de protection, même si leur acheminement a été plutôt long.
Aujourd’hui, le DGS dit : « On est alerté sur la tension quotidienne et nous y sommes attentifs. Nous reconnaissons le caractère risqué et la nécessité de protéger les collègues. C’est l’une de nos ardentes obligations »… En effet c’est bien l’obligation de l’employeur de protéger les agentEs.
→50.000 paires de gants, 2.000 surblouses, du gel hydroalcoolique vont venir compléter les commandes de masques chirurgicaux évoqués fin de semaine dernière. Le DGS nous informe également que des entreprises locales, agréés par l’Etat, vont produire des masques et des blouses en coton.
Des notices et des consignes d’utilisations des masques, gants, surblouses, entretien des masques en tissus et élimination des déchets sont en cours de rédaction en collaboration avec la médecine préventive et seront transmises dès lundi prochain dans les services.
→Nous avons demandé à avoir connaissance des effectifs réguliers de présences par UTPAS sur site pour vérifier que le nombre de collègues est suffisant pour assurer les roulements et, pour qu’en cas de sous-effectif trop important, des renforts puissent y être affectés.
→Actuellement, la hiérarchie procède à un recensement des besoins des collègues assurant les missions de protection de l’enfance (UTPAS et CRIP) en matière de garde de leur(s) enfant(s). Nous avons demandé de préciser si les agentE concernéEs étaient contraintEs d’accepter ce mode de garde alternatif et de mettre fin à l’ASA. M. HUS a répondu, que pour le moment l’organisation de la poursuite de ces missions, dans le cadre du PCA, ne le contraignait pas à imposer aux collègues de revenir sur leur ASA… à suivre…
→Nous avons également alerté le DGS sur la mise en œuvre d’OPP dans des conditions particulièrement insécures pour les collègues et les enfants lorsque le concours de la force publique a été requis et que la brigade des mineurs ne pouvait pas intervenir. Des policiers de la circulations ont donc rempli cette tâche avec toutes ses conséquences.
Le DGS a convenu avec nous qu’il devait interpeller le préfet sur cette question pour garantir une sécurisation maximale de ces situations déjà tendues, complexes.
→AMASE et Régie : Pour les populations ne pouvant utiliser leur compte bancaire, suite à notre interpellation, le DGS a confirmé que des « lettres chèques » payables en trésoreries est possible. Des Trésoreries Publiques ont donc été réouvertes partiellement.
Nous lui avons demandé si une augmentation de l’enveloppe AMASE était prévue. Aujourd’hui, selon lui, aucune enveloppe AMASE n’est épuisée. Si c’était le cas, il n’a pas écarté la nécessité de les réapprovisionner : « Il est hors de question de laisser les nordistes en difficultés ».
N’hésitez donc pas à faire remonter les besoins des populations ! Pas d’autocensure !!
→Pour les assfam :
●Nous avons porté la revendication d’une majoration conséquente de l’allocation d’entretien pour prendre en compte la situation critique dans laquelle se retrouve les assfam par la prise en charge en continu des tous les enfants au domicile et de l’augmentation des frais liés, en particulier, à la « continuité pédagogique ». Le DGS reconnait la nécessité de le prendre en compte mais fait le choix de le concrétiser par le versement d’une prime exceptionnelle tenant compte du nombre d’enfants confiés.
Ce projet est à l’étude, aucune info pour le moment sur la date et le montant du versement.
●Nous avons interpelé le DGS sur la nécessité pour le Département, qui mobilise des TISF auprès des assistantes familiales, de fournir aux associations une protection indispensable à l’exercice de leurs missions.
M. HUS a reconnu la nécessité d’y veiller.
●Le confinement se prolongeant, les enfants qui avaient pu être maintenu en droit d’hébergement dans leurs familles sont, pour certains et compte tenu des difficultés aggravées par la promiscuité du confinement, amenés à devoir réintégrer le domicile de la famille d’accueil. Cette situation est source d’inquiétude, notamment par le risque de propagation du virus. Nous avons donc demandé au DGS d’interpeller l’ARS et le secrétaire d’Etat afin que des tests préalables au retour soient effectués systématiquement. Cette démarche sera effectuée par l’administration départementale.