Déconfinement : Retourner au boulot en toute sécurité !
Bon, Résumons !
Depuis environ 8 semaines, nous savons que nous sommes face à une crise sanitaire sans précédent au point que tout devait s’arrêter.
Un virus, tellement contagieux, qu’il a été décidé de le combattre en nous confinant toutes et tous.
Au Département, il a fallu suspendre toutes les activités jugées « non nécessaires » (dixit JL Detavernier, VP RH) et sécuriser les missions critiques par un PCA.
Aujourd’hui, parce que Macron a sorti de son chapeau la date du 11 mai, contre l’avis d’ailleurs de la majorité des scientifiques, il faudrait tous ressortir comme si de rien n’était, renvoyer nos enfants à l’école et nous, agentEs, réintégrer nos services, ateliers sans poser de question et en toute confiance.
Comment peut-on penser que ce déconfinement progressif, ou pas d’ailleurs, puisse se réaliser aussi simplement ?
Face aux discours paradoxaux du gouvernement, encore cet après-midi à l’Assemblée Nationale, où le premier ministre a une fois de plus contredit les déclarations précédentes, notre employeur refuse d’anticiper le manque d’anticipation du gouvernement pour ce qui concerne ce déconfinement.
Pour l’administration départementale, il suffit de changer l’acronyme PCA en PRA (Plan de reprise de l’Activité). Pour le DGS, un PRA + 5 masques en tissus + 1 flacon de gel hydro-alcoolique = sécurité garantie pour touTEs J
Est-ce si simple ? Bien sûr que non !
Sommes-nous restéEs confinéEs, privéEs de liberté de circuler… avons-nous fait tous ces efforts pour prendre le risque que cela n’ait servi à rien ?
Tous les expertEs l’affirment : un déconfinement non planifié, non sécurisé est un risque accru d’une seconde vague de contamination au point qu’il serait même possible d’être à nouveau reconfiné. Oh non hein !!!
A SUD, nous exigeons, depuis le 16 avril que soit réalisée, en concertation avec les représentantEs du personnel et en lien étroit avec le service santé au travail (préventeurs et médecin),
une évaluation des risques professionnels liés à l’épidémie ainsi qu’un plan de prévention pour chaque service.
L’Administration refuse ! Elle se contente de programmer un CHSCT le 7 mai sans que ce travail ne soit négocié préalablement. Un CHSCT donc, juste pour honorer une obligation réglementaire et le cas échéant se prémunir de toute mise en cause.
Dans quelques services, le/la chefFE interroge les collègues sur le dispositif à mettre en place en terme d’organisation du travail et de protection.
C’est très loin d’être le cas partout ! Et c’est loin d’être suffisant !
Dans les collèges, par exemple, c’est le pompon ! la bidouille !
Rien n’est prévu et chaque chef d’établissement fait comme il peut avec les moyens du bord… au point que la solution qu’ils souhaitent sans la claironner mais en croisant les doigts, c’est que les parents ne renvoient pas leurs enfants au collège (les bâtiments, les effectifs, les cantines, l’entretien en pouvant suivre !).
Et c’est dans ce contexte général que le président du Département a décidé de renvoyer les agentEs dans les établissements scolaires le 4 mai, alors que de plus en plus de maire et d’exécutifs locaux ont le courage de s’opposer au gouvernement pour protéger leurs populations et leur personnel.
On ne comprend pas leur désinvolture. Ils ont quand même des obligations, dont la première est de garantir la protection et la sécurité des salariéEs.
Dans ce flou entretenu,
nous décidons de porter des conditions précises pour prémunir les agentEs des risques encourus dans les missions qu’ils et elles exercent dans ce contexte de pandémie.
Et pour ça, on a besoin de vous !
De votre place et en fonction des missions de votre service ou équipe, pouvez-vous nous donc dire rapidement :
- Est-ce que le 4 ou le 11 mai, toutes les activités du service doivent reprendre ? Sinon lesquelles doivent être priorisées ?
- Avec quelles protections, en contact avec la population, entre collègues ?
- Quelle organisation précise doit être mise en place pour garantir la mise en pratique de tous les gestes barrières préconisés par les scientifiques (distanciation sociale par exemple)
- Quelle utilisation du matériel partagé et dans quelles conditions ?
- Quelles exigences en matière de nettoyage des locaux et du matériel ?