Face à la mobilisation des collègues, le président est contraint de réagir… Y’a plus qu’à agir !
Jeudi dernier, le 4 avril, les collègues, assistantes sociales, éduc’, puéricultrices, médecins, assfam, psy, CESF, éduc’ de jeunes enfants, chefFEs de service, RTASE… étaient encore très nombreuSESx dans les rues de Lille pour manifester pour la défense de leurs missions de prévention et de protection de l’enfance.
Le cortège, particulièrement dynamique a exprimé clairement la détermination de ces professionnelLEs à être écoutéEs et prisES en compte par l’exécutif dans la remontée des besoins du terrain.
Cela fait en effet maintenant près d’un mois que les collègues exercent des journées de grève et des actions pour faire entendre leur détresse et leur colère face aux conséquences des politiques gestionnaires de C. POIRET et son équipe qui ont mis à terre toute la chaîne de prévention et de protection de l’enfance.
Cette mobilisation contraint enfin l’exécutif à réagir ! Après les propos méprisants et ahurissants du président en Assemblée Départementale les 26 et 27 mars, la vice-présidente Enfance Famille Santé, M. TONNERRE, tente de rattraper le coup en exprimant une volonté d’ouvrir le dialogue.
Ainsi, la veille de la manifestation de jeudi dernier, la VP a reçu des syndicats (ont répondu présent SUD, CFDT, CGT, FAFPT, CGC) à une réunion durant 3h, à laquelle nous, SUD, avons associé une délégation de 10 collègues de PMI, ASE, SSP, cheffe de service et RTASE mobilisées.
Durant cette rencontre, nous avons porté une nouvelle fois nos exigences et la VP s’est engagée :
- à faire la transparence sur le détail du budget et transmettre les éléments chiffrés avec le fléchage précis des fonds.
- à faire un chiffrage sur le contenu des revendications portées par les collègues (voir ICI)
- à ouvrir une série de rencontres dans un calendrier resserré. Nous lui avons signifié que ces rencontres devaient s’inscrire dans le cadre de négociations auxquelles elle devait être présente et active. Elle a tenté d’y échapper en prétextant son activité chargée liée au cumul de ses différents mandats (maire, conseillère communautaire, VP du CD)… ce qui n’est pas acceptable !!
Nous avons également exigé la participation impérative de la Direction de l’Action Sociale compte tenu des missions de prévention et de protection des assistantes sociales de polyvalence de secteur du SSP… ce qui a été accepté.
La mobilisation, dans laquelle de nombreux cadres de proximité sont engagéEs, a poussé aussi C. POIRET à convoquer toute la chaîne hiérarchique pour transmettre ses éléments de langage. Hier donc, lundi 8 avril, C. POIRET a « invité » les cadres de la DGa Enfance Famille Santé à une rencontre à Marcq en Baroeul. Une fois encore, les responsables SSP ont été oubliéEs. Peu de cadres de terrains étaient présentEs (l’encadrement des services centraux était surreprésenté).
L’organisation discrète d’une délégation d’une trentaine de collègues mobiliséEs a permis de lui réserver un accueil avec une « haie de déshonneur ». Un tract a également été distribué aux cadres participantEs à la rencontre.
Durant 2 heures de réunions, le président a de nouveau joué la carte du « on met des moyens considérables (…) l’enfance c’est notre priorité (…) je me bats avec les services de l’Etat pour qu’il s’engage ».
Alors qu’il refuse de rencontrer les collègues mobiliséEs depuis un mois et notre organisation syndicale qui porte leur parole, il ose dire « Faites-nous des propositions, Il faut qu’on puisse se parler. Je veux un dialogue avec ceux qui ont les mains dans le cambouis »… c’est gonflé ! Les responsables mobiliséEs et présentEs dans la réunion lui ont répondu que les propositions, il les avait, ce sont les revendications construites par les professionnelLEs de terrain dans le cadre du mouvement de grève. Il veut surtout choisir ses interlocuteurs misant probablement sur la loyauté d’une chaine hiérarchique à son service… visiblement il a entendu de la bouche de collègues, hier, quelques notes dissonantes.
Il a également osé affirmer « On ne pourra pas protéger la totalité des enfants. Il y aura toujours un flux d’une trentaine ou quarantaine… on n’arrivera pas à zéro »… propos graves et irresponsables !
Tout comme il a osé répondre à une collègue cheffe de service qui évoquait sa responsabilité et la nécessité de mettre son humanité de côté « face à tout ce qu’on voit et tout ce qu’on fait au quotidien, si on gardait notre humanité je devrais prendre des cachetons ou passer par la fenêtre (…) »… « Bon ça va on est au rez-de-chaussée là ! ».
Ce jeudi après-midi, la DGa Enfance Famille Santé doit nous transmettre les éléments détaillés du Budget et programmer avec nous le calendrier de négociations. SUD y sera une fois encore avec une délégation de collègues mobiliséEs