Viabilité Hivernale : Nouvelle sortie de route de l’exécutif départemental du Nord
L’hiver approche, et CHTIVA, l’agent d’exploitation du département du nord qui, pour le patron, doit être doté de plusieurs bras et de pouvoirs magiques, va devoir retourner seul, sillonner les routes verglacées pour les saler ! Mais oui braves gens ! La sécurité de automobilistes nordistes ne se négocie pas. Et tant pis si d’autres prennent des risques !
Parce que la « La conduite à un » ne consiste pas seulement à conduire seul un véhicule de tourisme (ça c’est à la portée même du VP Detav) mais il faut conduire un engin de 2m50 de large, qui prend quasi toute la route, surveiller ses arrières, commander la saleuse tout en regardant l’écran de contrôle et si possible sans percuter les autres usagers de la route (ça c’est pas sûr que le VP Detav sache le faire).
C’est ce que demande pourtant depuis plusieurs années l’employeur aux agents des Centres d’exploitation routière. Tout ça pour payer moins d’heures d’intervention. Mais c’est vrai, on peut lui accorder, jusque-là dans le nord il n’y a pas eu d’accident mortel. Juste une belle embardée durant laquelle notre collègue conducteur a eu beaucoup de chance !!
Depuis que cette organisation low cost a été mise en place à SUD, nous nous y opposons. Pourtant en général nous sommes plutôt adeptes des sorties de route !!! Mais surement pas de celles qui mettent en jeu la sécurité de nos collègues
Durant cette période de viabilité infernale le patron ferme les yeux sur les risques élevés qu‘il fait prendre aux agents et uniquement pour de basses raisons financières. Et sous prétexte « qu’ailleurs dans d’autres départements, c’est pareil » il semble prêt à risquer un accident mortel. Pourtant même dans le » 62 méfie-te », ce n’est pas le cas. Les circuits sont effectués en binôme ce qui permet en cas d’accident, de malaise etc. d’intervenir très rapidement. Naïvement, nous on pensait que c’était ça la prévention.
C’est la même logique d’économie pour les effectifs des CER, bien trop justes pour que les conditions de travail soient satisfaisantes. Les temps de repos avant et après des interventions la nuit sont insuffisants et compromettent la santé et la sécurité de nos collègues, touchés aussi, que bon nombre de services par les arrêts maladie à répétition.