La colère gronde, la mobilisation s’amplifie !
Ce jeudi 3 décembre, nous étions plus de 800 rassemblés sur le parvis de l’Hôtel du Département, et beaucoup plus nombreux en grève (de nombreux services ont fermé), à l’appel de l’intersyndicale CFTC, CGT, CNT, FO et SUD.
Cette nouvelle mobilisation démontre que le mouvement de colère qui agite la collectivité amplifie et que les agents du Département sont déterminés à ne pas laisser l’exécutif démanteler leur service public, leurs droits et détruire leurs conditions de travail.
Cet exécutif, qui, avec JR LECERF à sa tête, multiplie les attaques contre le personnel et leurs représentants.
Alors qu’il accuse violemment, dans sa note annexée aux fiches de paie du mois de novembre, les organisations de l’intersyndicale d’irresponsables, coupables de désinformer et d’alimenter un climat anxiogène, il confirme, quelques lignes plus tard, son projet de réduction des effectifs et d’allongement de la durée du temps de travail dès 2016.
Pour cela, il s’obstine à sortir toujours le même refrain sur l’état des finances de la collectivité, pensant ainsi avoir trouver un alibi pour mener une véritable politique d’austérité qui pèse sur les femmes et hommes qui, quotidiennement, sont chargés de mener les missions de service public en prise directe avec les nordistes.
La CAP (Commission Administrative Paritaire) de ce lundi 1er décembre est venue confirmer ce que JR LECERF ose encore qualifier de rumeurs. L’atteinte à notre rémunération par le ralentissement de nos carrières a été actée ce jour-là par le passage d’échelon à la durée maximale. Il ose, dans le même temps, affirmer qu’il compte préserver le pouvoir d’achat des agents en versant l’allocation sociale. C’est pourtant les mobilisations depuis le 8 octobre qui l’ont contraint à repousser son projet d’y toucher !
Lors de cette CAP, son vice-président chargé des ressources humaines, JL DETAVERNIER, remet, lui, en cause le système d’évaluation des agents qu’il juge complaisant … estimant ainsi que leur « valeur professionnelle » est surestimée, que ce n’est pas réaliste et qu’il y a lieu d’user davantage de la sanction disciplinaire. Menaces, pression, mise en concurrence des salariés entre eux … Qui crée le climat anxiogène ?! Ces propos préfigurent leur intention d’intégrer la notion de mérite (totalement arbitraire) dans la rémunération du personnel (déroulement de carrière et/ou primes)
Cette CAP a également vu entériner la suppression de la CAP mobilité pour le personnel de la DG Solidarité. C’est le moyen efficace pour le patron de rendre totalement opaque le mouvement, le remplacement des vacances postes, leur gel et/ou suppression. Alors qu’il y avait lieu de l’étendre à l’ensemble du personnel, cette décision de suppression unilatérale et sans consultation des représentants du personnel est une grave atteinte au droit à la mobilité des salariés.
Deux heures avant le rassemblement de ce jeudi 3 décembre, l’intersyndicale a été conviée par le Vice-Président aux Ressources Humaines à un nième « monologue patronal », à une « non-négociation ». Comme les fois précédentes, l’intersyndicale n’a pas pu engager la discussion sur les mesures portant atteintes aux droits et acquis des agents. Plus que jamais, elle est ressortie convaincue de la volonté de l’exécutif de conduire une politique anti-sociale. Pour cet exécutif, il n’existe qu’un seul pôle d’économies : les agents départementaux !
La qualité du service public et nos droits ne sont pas négociables ! Seule la mobilisation de toutes et tous permettra de mettre un coup d’arrêt à cette casse !
Depuis un mois et demi, SUD, avec l’intersyndicale, dépose un préavis de grève reconductible à durée indéterminée pour développer les actions locales et ciblées et permettre à tous les agents de s’y engager.
Des « comités d’accueil agités » sont à nouveau programmés à Douai le 14 décembre après-midi et à Cambrai le 15 décembre après-midi. D’autres actions seront initiées dans les semaines à venir.
Les combats de l’intersyndicale se fondent sur de véritables choix de société pour la préservation et le développement de services publics accessibles à tous les citoyens.