assistants familiaux ! Que sont-ils en train de faire de notre métier ?
Depuis quelques mois, on entend sans cesse parler de restriction budgétaire, de diminution du nombre de placements au profit d’un maintien au domicile des parents, avec soit disant, plus de soutien à la parentalité ! (Cf. Partenaire – Janvier 2016 – article sur Doriane BECUE).
Alors, en tant qu’AssFam, on se pose la question : quels enfants vont nous être confiés ? Si on repousse les limites du placement familial, le risque n’est-il pas que ceux qui arriveront chez nous seront de plus en plus en difficulté ?
Alors on nous dira : « Il est difficile ? Ne vous n’inquiétez pas : il y a des structures ! ». Mais combien de temps doit-on attendre pour que l’enfant intègre un foyer…. ?
On nous dit de patienter, de tenir bon, d’être professionnel (ça rappellera des souvenirs à certains !) …mais on ne parle pas en jours, mais plutôt en mois, voire en années !! ITEP, IME, PFS…. Quelle galère pour une place !!!
Les structures voient elles aussi leurs moyens et leurs subventions diminuer, et sont de plus en plus amenées à faire le « tri » et à réorienter des enfants qui ré-atterissent, en état de crise,….. dans nos familles d’accueil !! Retour à la case départ….
Comment un AssFam peut-il s’en sortir quand, même une équipe pluridisciplinaire a été mise en échec ?
Le danger là-dedans, c’est de s’épuiser dans une prise en charge pour laquelle nous ne sommes pas qualifiés ou outillés. Conséquence prévisible : il n’est pas rare d’être dépassé par la situation et d’avoir beaucoup de mal à rester professionnel. Maladresses, erreurs d’appréciation, négligences qui peuvent nous mener direct à la VIAF puis au licenciement.
Certains nous rassurerons en nous disant que bientôt la VIAF n’existera plus. Mais ce n’est pas parce qu’on nous estime plus formés et plus professionnels, mais parce que c’est, encore une fois, purement budgétaire : la VIAF coûte chère !
Et le respect de la présomption d’innocence aussi (salaire intégralement maintenu pendant la suspension)… Tout cela a un coût !! Si la VIAF disparaît, c’est faire machine arrière. Même si cette procédure a été détournée et qu’elle est devenue accusatoire, on peut au moins se défendre.
Si elle est supprimée, en cas de problème, on re-orientera les enfants, et 4 mois plus tard … la porte. Bye !
Beaucoup d’AssFam nous interpellent, et ne se pensent pas concernés par les alertes et les revendications des syndicats ces derniers mois. Ok, la suppression des jours de repos, c’est pour les titulaires, mais la diminution de la masse salariale, c’est pour tout le monde !!
Si l’équipe pluri-disciplinaire qui m’entoure diminue (référents, psychologues…), qui va me soutenir dans mon travail ? Une équipe moins présente entraîne à coup sûr des répercussions sur mon métier.
Franchement, nous sommes déjà des travailleurs précaires dont le salaire est lié à la tâche : qu’adviendra-t-il de nous si la situation des enfants sont de plus en plus compliquées, et les référents de moins en moins présents, parce que pas recrutés ou plus remplacés en cas de maladie ?
Tout ne repose plus que sur notre engagement et ça ne pourra plus durer longtemps sans conséquence pour notre santé et les enfants.
Les sujets d’inquiétude sont nombreux, les projets de l’exécutif départemental concernant la protection de l’enfance et notre place dans cette mission sont alarmants.
La loi de mars de 2007 a mis en œuvre notre professionnalisation, alors soyons professionnels et entant que professionnels, travailleurs, défendons notre métier !
Réagissons, soutenons-nous !
Prenons la parole partout où nous le pouvons (les SCAP, les formations, le DEAF)
Ne restons pas isolés, organisons nous !
Depuis plusieurs mois les agents départementaux se mobilisent pour défendre leurs conditions de travail et le service public.
Le mardi 1er mars, cette mobilisation est montée d’un cran – voir ici et ici
Comme les agents départementaux, les ass-fam seront eux-aussi les premières victimes des décisions de JR LECERF et de son exécutif.
Celles-ci toucheront ensuite les enfants et les familles que nous accompagnons.
Nous devons toutes et tous faire front face au programme de destruction de service public auquel nous assistons.
Nous devons tous ensemble défendre nos métiers différents et complémentaires.
Nous devons tous défendre le droit de l’enfant et de sa famille à être accompagnés correctement.
Bonjour à tous, pour reprendre vos mots:
ok, la suppression des jours de repos, c’est pour les titulaires…………;
Vous ne devez pas connaître le métier d’ASFAM, ou bien c’est mon département qui agit différemment, mais les ASFAM ne sont pas titulaires! et nous n’avons aucuns jours de repos, nos vacances sont très souvent refusées, avec un délais de minimum 3 mois pour les poser..
Vos revendications sont louables, je vous l’accorde et justifiées, mais s’il vous plait, donner des informations vérifiées et validées. Pas de généralité.
Pendant cette période de confinement, nous étions isolés, avec un service très restreint au niveau des MDS, par contre à quel moment, les ASFAM ont elles été mises en avant ??
Pas de remerciements, pas de valorisation salariales, rien.
Cordialement,
Bonjour Christophe,
C’est bien ce que l’on dit ! Les assfam ne sont pas titulaires.
Nos informations sont donc bonnes. La situation que tu décris dans ton département ne semble guère plus favorable qu’ici dans le Nord. D’où es-tu ?
Nous t’invitons à lire l’ensemble de nos publications… et celles qui se trouvent dans la rubrique l’atelier des assfam (voir ICI)… d’autant que celle-ci date de 2016.
solidairement,
l’équipe SUD