Leurs combats … nos acquis … nos congés payés !
En beau milieu de l’été, et en cette année particulière, où JR LECERF, avec son exécutif départemental, attaque notre droit au repos (suppression de 9,5 jours de congés) et où le gouvernement passe en force (avec le 49.3 par trois fois) une loi qui vise à remettre en cause (entre autre) le temps de travail, il nous paraissait évident de causer des congés payés.
D’autant qu’il y a tout juste 80 ans, le 7 juin 1936, après un mouvement de grève important et de blocage des usines, le droit aux congés payés s’est généralisé.
Généralisation des congés payés en 1936, car une poignée de salariés en disposait déjà d’un petit nombre avant cette date, notamment certains fonctionnaires d’Etat depuis 1853 et des employés.
Pour la majorité des travailleurs, bien sûr, et surtout pour les ouvriers, cela n’était pas une réalité. Beaucoup d’usines fermaient leurs portes en août durant une ou deux semaines mais les ouvriers n’étaient pas rémunérés en retour.
Par principe, le patronat a toujours était hostile aux congés payés. Les projets de loi qui furent déposés pour favoriser leur mise en œuvre furent systématiquement repoussés par le Sénat.
Cette idée folle, pour l’époque, de permettre à tous les salariés d’être payés à rien faire, est contraire aux principes de notre système capitaliste, où tout salarié, considéré comme un coût(le « coût du travail »), doit être rentable. Par principe, en effet, de tout temps, les autorités et patrons ont tout fait pour que l’on passe le plus de temps possible au travail.
Absent du programme du Front Populaire, nos congés payés sont un droit obtenu par l’engagement de près de 2 Millions de travailleurs dans une lutte paralysant tout le pays. C’est cette mobilisation et ces grèves qui contraignirent le patronat français à engager des négociations sous tutelle du gouvernement « Front populaire »
… Négociations qui aboutirent aux Accords de Matignon, créant les 2 semaines de congés payés (loi promulguée le 20 juin 1936), la semaine de 40 heures, mais aussi la création des conventions collectives et une augmentation des salaires de 12% … ca fait rêver !
Pour autant, le niveau de vie des ouvriers étant très bas, la plupart d’entre eux n’ont pu jouir de départs en vacances lors de leurs congés. Il faudra attendre encore quelques années pour démocratiser les départs en vacances.
De tout temps, seule la mobilisation des travailleurs a permis d’améliorer leur quotidien.
Aujourd’hui, rien n’est plus vrai !
Alors que les patrons, gouvernements, relayés par les médias de masse, expliquent qu’il n’y a pas d’autres alternatives, que certaines organisations syndicales, dites « réformistes » signent des reculs sociaux sans précédant … une partie de la population ne se résigne pas, reste déterminée et refuse ces reculs !
Notre pays n’a jamais produit autant de richesse qu’en ce moment ! Il est temps qu’elles profitent à tous, que leur partage soit juste et réel !