Assfam ! Le Département nous mange la laine sur le dos, refusons d’être des moutons !
Une nouvelle loi sur la protection de l’enfance a été promulguée le 14 mars 2016. Elle prévoit, dans son article 19, que l’Allocation de Rentrée Scolaire (versée par la CAF aux parents sous conditions de revenus), soit directement versée à la caisse des dépôts pour les enfants confiés à l’ASE. L’objectif serait « d’offrir aux enfants placés à l’ASE un parcours plus stable à l’âge adulte » (communiqué de presse du 17 mars 2016 de la caisse des dépôts). Cet argent sera restitué, nous précise-t-on, à la majorité ou à l’âge d’émancipation de l’enfant.
Mais, en attendant…
Cette mesure limite arbitrairement et sans distinction l’implication des parents dans la vie scolaire de leur enfant. Et pour les assistants familiaux ce n’est pas l’allocation versée par le Département (40,60€ pour le primaire et 154€ pour le secondaire) qui suffit à l’achat de la calculatrice, du cartable, des crayons, des cahiers, des fournitures spécifiques ou équipement professionnel !
En accord avec le service, cette somme pouvait être également utilisée pour payer l’inscription à un sport ou acheter l’équipement complémentaire.
SUD condamne cette mesure générale qui aurait due faire l’objet de décisions adaptées à chaque situation particulière comme le sont les allocations familiales par le juge des enfants.
La majorité des assfam touche l’ARS du Département lors de la paie du mois d’août. Par contre les assfam accueillant des enfants en situation particulière ou de plus de 16 ans, doivent produire des justificatifs et ne se voient rembourser les frais engagés qu’en mars ou avril de l’année suivante !
La rentrée scolaire n’est pas la seule occasion où nous devons avancer de grosses sommes, l’administration semble encore une fois considérer que nous sommes les seuls responsables de l’intérêt de l’enfant. ! C’est inadmissible sur le principe, comme il est inadmissible de devoir sans cesse vérifier, du fait de l’opacité de nos fiches de paie, que les frais sont réellement remboursés.
Ce mode du fonctionnement de l’administration départementale est révélateur du manque de considération dont nous faisons l’objet de la part de notre employeur.
Notre boulot est suffisamment compliqué pour que nous n’ayons pas, en plus, à nous soucier des moyens qui sont mis à notre disposition pour l’exercer..
Cette forme supplémentaire d’exploitation doit cesser !
Pour SUD les conditions d’exercice de la profession d’assfam est une priorité. Charge à nous de les faire respecter et de les améliorer. Au-delà de l’accompagnement individuel, seule l’action collective le permet. Nous devons toutes et tous nous organiser pour enfin nous faire entendre !
vous oubliez les cartes de bus que nous devons payer en avance de frais depuis que le département à modifier la gestion des transports scolaires….encore une charge supplémentaires à ajouter.
Je ne comprends pas que nous puissions être une minorité silencieuse peu ou pas représentée en étant si nombreux dans les % d’employés obscurs du département puisque nous n’avons pas de statuts clairement définis.