Sanctionnons les sanctionneurs !
Il l’avait annoncé ! A son arrivée, JL DETAVERNIER, vice président des ressources humaines affirmait ne pas comprendre, comment dans une collectivité aussi grande que le Département, il y ait si peu de sanctions : « Tout le monde ne peut donner satisfaction ! ». Faut dire que, plus besoin de le prouver, LECERF et sa clique ont une idée très arrêtée des agents de service public : fainéants, vieillissants, absents …
DETAVERNIER annonçait alors, lors de la CAP du 1er décembre 2015, que des instructions seraient données pour que l’outil « sanction disciplinaire » soit davantage utilisé.
Et il peut compter sur le zèle des hauts fonctionnaires de son administration.
Hier, s’est réuni le premier conseil de discipline de sa mandature. Et quel conseil de discipline !!!
Il faut sanctionner … alors sanctionnons !!! Quitte à faire n’importe quoi !!!
Un dossier disciplinaire vide d’éléments matériels, des témoignages à charge d’agents rédigés sur papier à entête, dactylographiés et contre signés par le supérieur hiérarchique porteur des accusations, des erreurs dans les convocations du conseil de discipline avec des membres convoqués à tord, absence de la personne portant les accusations principales, envoi tardif de l’argumentaire de l’avocat du collègue aux représentants du personnel (qui l’ont reçu le lendemain du conseil de discipline) …
La demande de l’exécutif était d’infliger une sanction de 2ème groupe de 15 jours d’exclusion. L’agent concerné était déjà suspendu depuis début novembre … Bref une véritable action de répression à son encontre. Le collègue exerce ses missions depuis 21 ans et toutes les évaluations portées par sa hiérarchie jusque septembre 2016 sont excellentes … jusqu’à l’arrivée d’une nouvelle chef qui, en moins de 3 semaines, dénonce des faits graves de refus d’obéissance, travail mal fait, pression et harcèlement sur ces collègues … rien que ça !
Sauf que lors du conseil de discipline, la juge administratif qui le préside relève l’indigence du dossier et l’absence de témoins clefs. Le collègue fait l’objet d’une suspension depuis 2 mois et est convoqué devant le conseil de discipline alors qu’à aucun moment, la DRH ne l’a rencontré et recadré (par courrier ou lors d’un entretien) sur les faits dont il est accusé : aucune gradation dans la sanction !
C’est donc fort logiquement que le conseil de discipline (à l’exception bien sûr des élus du bord de LECERF) a voté à la majorité des voix l’absence de sanction.
Reste à voir si le président va suivre l’avis du conseil ou décidé de sanctionner tout de même le collègue (en plus des 2 mois de suspension non justifiées).
Le Directeur adjoint des Ressources Humaines, présent lors du conseil de discipline, sévèrement remis en cause pour son amateurisme a par contre, lui, frôlé le blâme !