Jean-René, Christian, Jean-Luc, Geneviève, Didier, Charles et les autres …
Ce lundi 9 octobre, s’est tenue l’assemblée plénière du Conseil Départemental du Nord dans l’hémicycle situé en Préfecture à Lille.
Les élus politiques dans les différents cantons ont abordé et pris des décisions qui nous concernent, nous agents du Département et qui touchent à notre travail, nos missions et à notre service public départemental.
Malgré la tonalité toujours convenue, souvent cajoleuse et des débats soporifiques, malgré le fait que le contenu même des délibérations mises au vote ne sont pas accessibles aux agents et aux représentants du personnel (les élus politiques les gardent pour eux-seuls), nous nous sommes tapés une bonne partie de la séance et avons commenté en direct sur notre page Facebook, ainsi que sur celle du Département (en commentaires) certaines interventions de l’exécutif départemental.
Vous trouverez ci-dessous une partie d’entre eux :
→Sur la situation des mineurs non-accompagnés :
« Intervention totalement abjecte du président du Département du Nord, présentant une motion soutenue et votée par tous les groupes du Conseil Départemental qui stigmatise les « mineurs non accompagnés » et leur coût pour la collectivité, mettant sur le dos de ces enfants l’absence de moyen et de place pour accueillir les petits français confiés aux services de protection de l’enfance.
C’est faire l’impasse sur la responsabilité du Département dans la baisse importante du nombre de places d’accueil dans les foyers nordistes (+ de 700 en une année et demi).
Si la question de l’accueil des réfugiés est une question nationale et relevant des compétences de l’État, le Département a la responsabilité de protéger tous les mineurs sur son territoire !!! ».
→Au sujet de la suppression des contrats aidés :
« L’unanimité des élus du Nord a voté une motion dénonçant la suppression des contrats aidés dans le département. Il est question notamment des 470 contrats aidés dans les collèges du Nord menacés pour au moins 300 d’entre eux de disparaître (99 d’ici fin décembre et 190 entre janvier et août 2018).
Reconnaissant l’utilité de ces contrats exerçant de « vraies fonctions » dans les collèges (et notamment dans les cantines) et actant une prévisible « baisse de la qualité du service public », JR LECERF se contente d’exprimer son mécontentement, insistant sur les conséquences d’une augmentation à terme du nombre de RSA qui coûtera au Département !
Si les contrats aidés concourent à la qualité du service public et occupent de vrais emplois, qu’il les titularise !!!!! »
→Au sujet du recours à des sociétés privées sur les missions de service public dans les collèges :
« Le comble !
Pour « assurer la continuité du service public » dans les 202 collèges du Nord, Mme COTTENYE, vice-présidente, justifie la privatisation des missions de nettoyage, entretien et cantine.
Pour assurer « un service public au quotidien dans les collèges », elle affirme que pour réagir face à la pénibilité du travail, le vieillissement des agents dans les établissements et les arrêts maladies, le recours à des sociétés privées de nettoyage est « la seule solution ».
JR LECERF soutient, lui que « ce n’est pas une position idéologique mais pragmatique »… et en profite pour faire remarquer que les agents titulaires en arrêt maladie « (…) n’en sont pas moins payés pour autant »… ce qui est une remarque, bien sûr, pragmatique et non idéologique !
Par ailleurs, aucune remarque sur la pénibilité des missions qui usent les agents et sur les moyens de l’atténuer ou la faire disparaître.
En aucun cas l’externalisation par le recours à des entreprises privées ne permet d’assurer la continuité du service dans les collèges du Nord. Là où un fonctionnaire travaillait 8 à 10h par jour à l’entretien de l’établissement, il est remplacé par un salarié du secteur privé, interchangeable, sur une volume horaire de 3 à 5 heures/jour.
De plus, le recours à la privatisation s’effectue aussi et surtout sur des postes de fonctionnaires vacants non remplacés.
En aucun cas donc, la politique d’ « externalisation » dans les collèges répond à une logique pragmatique. Il s’agit bien ici de vider progressivement les collèges du personnel statutaire et de les remplacer par des salariés « kleenex » (ou Clinitex) qui, au-delà des conséquences sur la qualité du service rendu réduit également la communauté éducative auprès des enfants ! »
→Au sujet des allocataires du RSA :
« En réponse à l’opposition qui l’interpelle sur les conséquences désastreuses de la chasse aveugle aux supposés fraudeurs au RSA (rapport du défenseur des droits), JR LECERF répond : « Nous avons procédé à 20.000 sanctions financières, nous avons eu 20 retours contentieux. Il y en a un certain nombre qui ne devaient pas avoir bonne conscience ».
Rappelons qu’il parle ici d’allocations qui représentent le minimum vital qu’il n’a pas hésité à supprimer pour bon nombre de familles. Son intervention dégradante laisse supposer que les 19.980 autres sont des fraudeurs !!! »
→Au sujet du budget prévisionnel et des mesures d’économie sur la masse salariale :
« JR LECERF vient de dire : « En matière d’économie sur le personnel et la masse salariale, nous sommes à l’os »… Vautour !!!
C’est bien ce que nous pensions, il a procédé à un véritable dépeçage du service public départemental !
2 Millions d’euros d’économie sur la masse salariée rien qu’en 2016, immédiatement réinjectés dans l’achat de l’abbaye de Vaucelles sans aucun projet d’intérêt général… juste un petit cadeau du président à lui-même ! On voit où vont les priorités !! »
→Au sujet de la délibération RH portant sur l’attribution d’une prime aux agents travaillant dans 3 UTPAS de Roubaix et 2 UTPAS de Denain :
« Au sujet de l’attribution d’une prime à quelques agents dans 5 UTPAS en « compensation d’exercice de missions sur des secteurs difficiles », JL Detavernier, vice président, affirme que les critères utilisés sont incontestables.
FAUX ! Ils sont factuellement contestés par les agents eux-mêmes.
JR LECERF se permet d’ajouter, avec le mépris qui le caractérise, concernant les travailleurs sociaux et médico-sociaux de Roubaix-Hem exclus du dispositif: » nous avons d’ailleurs dit non a une UTPAS de Roubaix en leur disant vous n’avez qu’une petite partie de Roubaix et pas la plus difficile donc vous ne l’aurez pas »… L’UTPAS de Rbx Hem est la deuxième UTPAS en matière d’accueil de population roubaisienne et 60% des agents sont affectés sur cette ville pourtant identifiée par le Département comme difficile.
Cette mesure ne vise qu’à mettre en concurrence les agents entre eux et à tenter de leur faire accepter des conditions de travail toujours plus dégradées. »
En séance plénière de l’Assemblée Départementale, c’est de nous toutes et tous et de notre service public dont il est question !!!
Il importe donc qu’on sache de quoi les élus causent !
D’ailleurs, l’exécutif invite chaque agent à suivre la séance sur intranet.
A SUD, nous vous livrerons nos commentaires et analyses en direct lors de prochaines séances plénières qui se dérouleront les 13 novembre et 18 décembre.
Rendez-vous donc le lundi 13 novembre
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