Travail social et médico-social dans le Nord : Lecerf contraint de sortir de sa zone de confort
Ce jeudi 17 janvier, une délégation de 18 collègues représentant le SSD, l’ASE, la PMI, le secrétariat, du Collectif Dégradé et du syndicat SUD ont rencontré JR LECERF, président du Département du Nord, durant plus de 3 heures. Quelques membres d’autres syndicats étaient présentEs, invitéEs par le président.
JR Lecerf a été contraint, compte tenu du mouvement des travailleurs sociaux, médico-sociaux, et secrétaires des UTPAS, d’organiser cette réunion pour recevoir en direct la parole de celles et ceux qui, quotidiennement mènent les missions de prévention et de protection de l’enfance et qui se font entendre en se mobilisant depuis début octobre.
Après un accueil des plus surréaliste – des vigiles avaient la consigne de fouiller nos sacs alors que nous étions dans nos bâtiments, invités par l’exécutif à cette réunion -, les collègues ont successivement fait état de la situation catastrophique du travail social et de la chaine de prévention et de protection de l’enfance dans notre département en livrant au président de la collectivité des exemples concrets de situations humaines insupportables.
Ce dernier, a tenté durant toute la rencontre de se réfugier, une fois encore, derrière des chiffres et des positions dogmatiques hors sol tout en rejetant la faute, tantôt sur L’État, tantôt sur les enfants sans papier…
Il a pu néanmoins constater la détermination des collègues présentEs et s’est retrouvé en grande difficulté pour apporter des réponses concrètes aux situations alarmantes qui lui étaient exposées et dont il avait pourtant déjà connaissance.
L’ensemble des collègues s’étant opposé à la mise en place d’énièmes groupes de travail, nous lui avons clairement demandé de se positionner sur la mise en place de négociations dans un délai rapproché, tout en précisant un certain nombre de points :
quelques réunions réunies rapidement dans un calendrier resserré, des échanges partant des revendications des 19 équipes transmises depuis plus 2 mois à l’exécutif, aucun préalable à la négociation (du type on peut en causer mais aucune création de poste) et au terme des débats un arbitrage et la signature ou non d’un protocole de fin de conflit.
S’il semble avoir quelques difficultés à appréhender la notion de « négociation », JR Lecerf a accepté le principe de deux rencontres entre fin janvier et fin février pour aborder l’ensemble des revendications remontées depuis octobre… tout en glissant dans le même temps, encore et toujours, ses obsessions « austèritaires ».
Dialogue qui s’annonce donc compliqué notamment par le fait que c’est par une communication intranet que nous apprenons à l’instant que les dates sont fixées unilatéralement les 6 et 25 février.
L’ensemble des collègues présentEs dans cette délégation attendent que ces échanges/négociations aboutissent sur de véritables avancées pour tout le travail social, médico-social. Ils et elles porteront entre autres l’urgence du :
- Remplacement inconditionnel de tous les postes vacants (300 dans les UTPAS selon l’administration)
- La réouverture des 700 places supprimées en foyers/maisons d’accueil
- La diminution de référence par travailleur social enfance (25 à 30 au lieu de 40 en moyenne actuellement)
- La réintroduction des moyens dédiés à la prévention au SSD (AMASE, colo, TISF, internat scolaire, etc.), une refonte des secteurs permettant aux assistantes sociales d’exercer leur travail d’accueil, de prévention, de polyvalence correctement.
- Un moratoire sur les groupes de travail concernant la réorganisation des secrétariats et de l’accueil des UTPAS en mode guichet
- La remise en place des moyens de prévention pour les équipes de PMI (accueils d’éveil, etc.)
- La remise en cause des suppressions des mesures de protection des Contrats Jeune Majeur
- Professionnalisation et recrutement d’assistantes familiales avec les moyens du suivi et de l’accompagnement.
qu’il entende aussi qu’il expose ses services à des désertions massives (soit par démission soit par arrêt de travail prolongé ) et que les illusoires économies de court terme se paient toujours à long terme .Pas malin pour un bon gestionnaire puisqu’il semble ne vouloir être que çari