[COVID19] Où en sommes-nous pour les assfam ?
La situation de crise sanitaire inédite que nous traversons toutes et tous vient heurter nos conditions de vie. Elle vient également, pour les professionnelLEs du secteur social, médico-social et de la protection de l’enfance toucher nos conditions de travail.
Nous, assfam, sommes particulièrement mises à contribution dans la poursuite de ces missions de protection en continuant à prendre en charge les enfants dans des conditions difficiles accentuées par une présence des référentEs et chargéEs d’accompagnement rendue compliquée.
La présence continue des enfants et adolescents à notre domicile, en mesure de confinement, et donc sans qu’ils ne puissent rencontrer leurs parents génère inévitablement des situations de tensions, de l’anxiété… Et nous devons gérer tout ça au quotidien tout en assurant, en plus, la continuité de l’enseignement demandée par l’Education Nationale.
Et pour assurer cette charge considérable, peu de moyens nous sont attribués par notre employeur.
Si le pôle accueil familial de la DEF a pris la mesure de nos difficultés et a mis en place une organisation permettant de nous soutenir au mieux (réorganisation des SAF, cellule d’écoute, intervention de TISF), des moyens supplémentaires doivent nous être attribués.
Par conséquent, nous avons, à SUD, interpellé le directeur général des services afin que l’allocation d’entretien soit fortement majorée durant toute la période de confinement et de déscolarisation des enfants (voir le courriel ci-dessous).
De plus, la situation nous imposant une mobilisation de tous les instants en termes de vigilance, disponibilité, soutien scolaire, éventuellement sureffectif, il est évident que nous aurons besoin au terme de cette période particulière et périlleuse, de temps pour nous reposer et récupérer.
Il est vrai que notre profession est souvent un obstacle à la prise de congés. C’est pourquoi, à SUD, nous pensons que la DEF doit anticiper une organisation de fin de crise permettant aux collègues les plus sollicités de faire valoir leurs droits au repos par la mise en place de relais.
Par ailleurs, notre mission considérée en temps de crise comme « prioritaire », « critique », mais pourtant largement sous payée ici dans le Nord, devra enfin être reconnue à sa juste mesure. Pour rappel, un collègue qui accueille un enfant perçoit un salaire inférieur au SMIC mensuel (35h/semaine).
Les revendications de revalorisation salariale significative, que notre syndicat porte depuis plusieurs années, devront être entendue en fin de crise au-delà du versement d’une prime exceptionnelle (comme dans certaines entreprises du secteur privé).