[VIDEO -INFO COVID19] Congés imposés, primes, missions critiques…
Alors que la situation de crise sanitaire, moment difficile pour chacun et chacune d’entre nous, nécessiterait de la cohésion, de la solidarité, du soutien, de la confiance, force est de constater, qu’ici au Département du Nord, les pressions, injonctions, interprétations abusives, abus d’autorité réapparaissent de manière significative ces derniers jours.
Nous le regrettons !
Les premières semaines de confinement, inédites pour tout le monde, passent aujourd’hui pour une période de « lune de miel ». En effet dans bien des services, dans bien des directions, le naturel revient au galop… sous le regard approbateur du DGS.
Derrière les remerciements sirupeux de B HUS en vidéo ce vendredi, se cache en réalité une gestion RH cynique visant à entretenir un flou, des ambiguïtés dans le discours, et permettant ainsi, par exemple, à des cadres zéléEs et autoritaires de décider à leur petit niveau quelles sont les règles à appliquer.
A SUD, nous avions fait le choix d’établir un dialogue de confiance avec le DGS, seul interlocuteur aujourd’hui des représentantEs du personnel. JR LECERF et JL DETAVERNIER semblant avoir disparus !
Mais là rien ne va plus !!!
A titre d’exemple, la note de B HUS du 6/04/20 relative aux congés d’avril, claire dans les consignes, est interprétée par l’encadrement « de proximité » de manière totalement libre.
Quand le DGS indique en caractère gras : « j’ai décidé d’annuler l’ensemble des congés posés pour avril.« , l’encadrement se réunit en CODIR ici et là, pour, dit-il, « comprendre la consigne » et décider de quelles manières l’interpréter et l’appliquer… Que ne comprennent-ils pas dans cette phrase courte et affirmative ?
Et tout cela, ça créé de l’arbitraire, de l’incompréhension, de la tension… inutilement ! Vraiment, n’a-t-on pas autre chose à se soucier que la manière dont on peut ou pas prendre nos congés ?!!
Tout ceci aurait pourtant pu se régler rapidement, mais visiblement avec le recul, on constate que cela n’était pas dans l’intérêt de l’administration.
Malgré nos multiples interpellations faisant remonter les questions des collègues et des propositions, B. HUS était depuis 15 jours silencieux, et maintenait le flou en connaissance de cause pour gagner du temps… jusqu’à hier par son message de 14h30
Il a rompu tout dialogue avec les représentantEs du personnel et transmet maintenant directement les infos aux agentEs sans débat préalable et sans tenir compte des préoccupations et questions que nous lui adressons régulièrement (voir notre dernier mail resté sans réponse ICI)
Il franchit un cap en se permettant de remettre en cause le contenu des informations que nous transmettons, même lorsque nous démontrons qu’il impose des règles illégales. Il va même jusqu’à les qualifier de « désinformations » : « Comme toutes les communications officielles provenant du Président, du DGS ou de Contact, les informations contenues dans ce point de situation sont les seules dont vous devez tenir compte.La situation que nous traversons, ne saurait autoriser les tentations de l’approximation ou les tentatives de déformation des mesures que nous prenons. » J’en appelle donc à la responsabilité de chacun qui s’autoriserait à véhiculer des informations partielles ou partiales. La situation qui en résulterait serait la même : la désinformation de l’agent. »… avec en prime la petite leçon de morale nous rappelant à « la responsabilité ».
C’est grave !
Lui, Il délivre un discours censé être bienveillant et clair… Il sait que certainEs chefFEs de services interprètent librement ses directives au détriment des agentEs… Alors qu’il en est saisi, il laisse faire ou soutient…et va plus loin maintenant.
En effet, dans son mail hier, il affirme : « En cas de doute, notamment sur votre participation ou non aux missions critiques, n’hésitez pas à vous référer à votre supérieur hiérarchique« . C’est donc au chefFE de décider qui est en mission critique et qui ne l’est pas !!
Résultat : Par exemple, de nombreuSESx collègues travaillant en UTPAS et exerçant des missions du PCA chaque jour, à distance, de chez elles/eux, parfois sur leur temps partiel, sur leur congé maladie fractionné ou tout en gardant leurs enfants, pourront être considéréEs par leur hiérarchie comme n’effectuant pas de missions critiques. C’est déjà le cas dans certaines UTPAS !!!
Quelles conclusions vont-ils/elles en tirer, pour eux/elles-mêmes et pour le service ?
Alors que le 16 mars dernier, le PCA avait été déclenché par l’administration suite aux échanges avec les représentantEs du personnel, aujourd’hui il est remis en cause puisque chaque chefFE, dans un même service, peut décider qui le met en œuvre et comment.
Qui est irresponsable là ?
Et pourquoi le DGS voulait-il gagner du temps ?
Victoire ! c’est ce qu’il va pouvoir crier dès aujourd’hui lorsque ses amis du gouvernement, et le plus fidèle d’entre eux, son ancien boss tourquennois G Darmanin, sortiront leur ordonnance rendant légale sa position jusque-là illégale d’imposer des jours de congés et donc d’aller à l’encontre du libre choix de l’agentEs de disposer de son temps de repos comme il/elle le souhaite.
En effet, fini le sursis pour les fonctionnaires ! A l’heure où B HUS décide d’envoyer son courriel au personnel, le conseil des ministres peaufine l’ordonnance permettant aux patrons des collectivités d’imposer 5 jours de congés durant la période de confinement. C’est donc au final les technocrates, « hauts fonctionnaires », DGS et DRH (via le lobby des DRH) qui l’emportent contre l’avis des éluEs locaLESux qui n’étaient pas favorables à cette disposition.
Aujourd’hui le DGS ne peut plus prétendre gérer la crise sanitaire dans un dialogue social permanent transparent et respectueux.
Il attendait fort probablement de nous un satisfecit permanent mais ses actes contredisant ses paroles, cela n’est pas possible. Et d’ailleurs nous ne sommes pas là pour ça !
Lorsque nous portons la parole des collègues, que nous formulons des propositions où que nous exigeons des protections, c’est nécessairement dans cette période compliquée, encore plus que d’habitude, dans l’intérêt général.
Dommage qu’en cette période critique et périlleuse, il ne soit pas en capacité de le comprendre !
Dans une volonté de tenter de maintenir une communication constructive avec le DGS, nous avons pris l’initiative hier après-midi de l’appeler directement pour lui faire part de l’ensemble des remontées que nous avons depuis quelques jours lui demandant de nous apporter des éclaircissement sur un positionnement et celui de l’encadrement. Il n’a pas décroché… nous lui avons laissé un message… Il ne nous a pas rappelé !
Par conséquent, pour l’heure, nous prenons acte de la rupture de dialogue!
Preuve supplémentaire de cette rupture : Nous apprenons ce matin être convoquéEs à un Comité Technique par visioconférence la semaine prochaine (23/04) pour aborder la question de l’attribution d’une prime aux assfam, alors qu’il avait été annoncé qu’une négociation sur ce sujet serait menée préalablement.
A SUD, nous avions des propositions concrètes à porter… elles ne seront sûrement pas entendues… l’administration ayant sûrement déjà pris sa décision !!!