Derrière son discours de confiance, le patron du Département du Nord veut fliquer les agentEs !
Nous avons appris de plusieurs sources fiables que la consigne a été passée à la DSI de récolter et transmettre toutes les données nominatives de connexions aux logiciels pro.
D’Outlook à Grand Angle en passant par INES, Publik, Pléiade, etc… toutes les connections via le VPN FortiClient ou simplement via l’extranet doivent être recoltées.
Pour nous cette commande est claire, elle vise à vérifier que les agentEs identifiéEs dans Octime en « TLT » ont bien une activité professionnelle numérique quotidienne !
Nous avons demandé au DGS, lors de la visioconférence de ce mardi 21 avril, si, conformément à la loi, la CNIL avait été préalablement saisie sur cette constitution de fichier à données personnelles… Pas de réponse !!
Au-delà donc de l’illégalité de la démarche du patron (une fois de plus !), cette pratique est totalement absurde et orientée car elle ne permettra d’identifier qu’une partie du travail réellement réalisé à distance… si toutefois on considère qu’une connexion à l’intranet ou au VPN garantit qu’un certain travail est effectué.
C’est de plus nier tout le boulot effectué notamment pas les travailleurs sociaux et médico-sociaux auprès des populations à travers les nombreux appels téléphoniques (avec leurs téléphones personnels) et/ou les visites à domicile.
Cette commande s’effectue dans le dos des agentEs !
La « haute administration » n’a pas jugé utile de les informer de sa démarche.
Et quand bien même, si elle le fait dans les prochains jours, cette pratique demeure condamnable dans ses intentions et sa méthode.
Alors que le patron est capable d’écrire un « guide du travail à distance » dans lequel il affirme : « C’est le moment d’innover, de sortir du cadre, d’écouter vos agents, de faire confiance… et que le collectif en sorte grandi »,
il organise une pratique de contrôle.
Avec la généralisation du télétravail qu’il envisage déjà grâce à ce test grandeur nature que nous vivons/subissons, ces pratiques de contrôle se généraliseront aussi !
Se foutant donc de la réglementation, l’administration se créé un outil supplémentaire qui sera bien utile au moment des évaluations des agentEs et dans le tri qu’elle fera entre ses méritantEs et les autres.
Alors comment réagir face à ça ?
Difficile dans la période de se mobiliser collectivement… c’est d’ailleurs ça aussi l’avantage pour le patron du travail à distance où chacunE est isoléE et où le lien entre collègues n’est légitimé que par son « manager coach » (cf p 22 de leur guide du travail à distance).
Alors, puisqu’ils veulent mesurer notre boulot qu’à travers ce qui est quantifiable et immédiatement visible, quelle que soit notre situation de travail, quelle que soit la nature de nos missions, connectons-nous en continu tous les jours, matin et après-midi au VPN (quand on y a accès car il a été refusé à de nombreuSESx collègues qui en ont pourtant besoin) ou à Outlook via l’extranet en rafraichissant sa page régulièrement (Ctrl + F5).
Ils veulent jouer aux cons ? Chiche !!