le #8mars, en lutte et en grève pour le droit des Femmes
Les luttes féministes ont permis de conquérir des droits et de progresser vers l’égalité entre les femmes et les hommes. Mais cette égalité est loin d’être effective. C’est pourquoi la journée du 8 mars ne se « fête » pas et n’est pas la « journée de la femme » mais bien celle de lutte pour les droits des femmes !
Le 8 mars est une journée internationale de convergence de toutes nos luttes, celles des femmes d’ici et d’ailleurs.
De par le monde, nombreuses sont celles qui s’affranchissent du silence pesant sur les violences sexistes et sexuelles. Aujourd’hui, des milliers de femmes et d’hommes dénoncent les violences sexuelles incestueuses !
En France, un ministre d’État poursuit son activité tranquillement alors qu’il est mis en cause pénalement pour viol et reconnait lui-même avoir exigé une relation sexuelle en échange d’une intervention clientéliste.
Parce qu’au cours de la vie, elles sont une sur trois à subir du harcèlement sexuel au travail, 100 % à subir du harcèlement de rue, des milliers à subir des viols ou des agressions sexuelles, à risquer la mort par violences conjugales. Nous serons dans la rue pour réclamer un milliard pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, pour obtenir une ratification ambitieuse de la convention de l’Organisation Internationale du Travail contre les violences et le harcèlement dans le monde du travail.
Les inégalités sociales et les violences font partie d’un même système que nous dénonçons. Nous serons dans la rue pour dénoncer les discriminations, de genre, de classe, de race, et lesbo-bi- transphobes cumulées par certaines.
Nous serons dans la rue pour lutter contre la violence sexuelle, raciste et institutionnelle faite aux femmes migrantes, contre leur exploitation, pour réclamer la liberté de mouvement à travers les frontières et un permis de séjour illimité et sans conditions !
Nous serons dans la rue pour que l’accès à l’avortement soit possible partout et même pendant le confinement, pour que le délai légal soit étendu au-delà de 12 semaines.
Nous serons en grève ce 8 mars, comme les femmes de par le monde, nous serons dans la rue à manifester et revendiquer, car sans les femmes, le monde s’arrête !
En France et dans notre département, le confinement et la crise sanitaire ont révélé que certains métiers pourtant dénigrés sont indispensables au fonctionnement de la société et invisibilisés en permanence. Or la majorité de ces métiers sont occupés majoritairement par des femmes.
Les femmes, et toujours plus les femmes migrantes, sont majoritaires dans les emplois du soin, de la santé, de l’éducation, du nettoyage, du commerce, elles sont sous-payées, peu ou pas reconnues…
Notre collectivité, le Département du Nord, ne « tourne » que grâce à l’engagement de ses agentEs et particulièrement ses plus de 70% de femmes !
Et pourtant, JR LECERF et son exécutif maintiennent et alimentent un système discriminatoire :
- Les femmes sont plus touchées par l’emploi précaire (CDD, vacations, etc.)
- Les femmes sont plus touchées par les temps de travail partiels imposés (temps non complets)
- Les filières majoritairement féminines, comme la sociale et administrative, bénéficient d’un régime indemnitaire bien inférieur à la filière technique majoritairement masculine.
- Les hommes (moins de 30% des effectifs) sont 5 fois plus nombreux à accéder à une promotion interne que les femmes (source : bilan social 2019)
- Les assistantes familiales (composées à plus de 90% de femmes) qui accueillent un enfant sont rémunérées par le Département 321€ brut en dessous du SMIC mensuel (35h/s) pour un métier exercé 7j/7, 24h/24.
- …
Notre syndicat revendique :
- L’égalité salariale : péréquation de l’IFSE entre les filières à grades correspondant (exemple rédacteur/technicien)
- La fin du recours aux précaires par la titularisation des agentEs de catégorie C (majoritairement des femmes).
- L’augmentation salariale des ass-fam
- Mise en place de formations spécifiques sur les questions de violences sexistes et sexuelles, aux stéréotypes, aux partages des tâches, et à l’ensemble des discriminations auprès des agentEs par des associations agrées comme « Nous Toutes »
SUD appelle l’ensemble des agentEs du Département du Nord à se mettre en grève 1 heure et à participer au rassemblement place de la République à Lille à 15h40
Pourquoi 15H40 ? Parce que, compte tenu du fait que les femmes ont, à travail égal, des salaires 25% inférieurs à ceux des hommes, c’est l’heure à laquelle leur travail n’est plus payé !
Préavis de grève ci-dessous