Pour les assistantes et assistants familiaux, il est temps que ça bouge !
Nos trois organisations syndicales, CASAMAAF, CGT et SUD, partageons le même constat concernant la situation désastreuse et particulièrement alarmante de toute la chaîne de la protection de l’enfance :
Manque de places pour les enfants, absence de moyens, agent(e)s épuisé(e)s, perte de sens, pressions hiérarchiques omniprésentes…
Chacune de nos organisations n’a eu cesse d’interpeller l’exécutif départemental et son président Christian POIRET à ce sujet, afin que celui-ci cesse de se dérober à ses obligations en tant que chef de file de la protection de l’enfance dans le Nord, première mission du Département.
Les professionnels du secteur, dont nous assfams, ne peuvent plus exercer leurs missions dans de bonnes conditions, et constatent l’impact dévastateur sur les enfants accueillis, d’une politique uniquement basée sur une logique d’économie.
Alors que le métier d’assistant(e) familial(e) est en constante évolution ces dernières années, le département du Nord fait le choix délibéré de nous maintenir dans la précarité, et de ne pas répondre à nos revendications légitimes, notamment salariales.
A SUD nous avons pourtant porté auprès des différents exécutifs des propositions concrètes et chiffrées, afin que soit enfin considéré comme il se doit notre métier.
Pour seule réponse : le silence, le mépris.
Le 8 septembre, la nouvelle loi sur la protection de l’enfance (dite Loi TAQUET), est censée entrer en vigueur.
Un volet complet de cette loi concerne l’accueil familial, et les dispositions qui doivent permettre, en principe, de sécuriser celui-ci et d’améliorer nos conditions de travail.
Nous avons demandé au président de ne pas attendre la parution des décrets pour mettre en application certains articles de cette loi, notamment sur les salaires, les temps de repos…
Certains départements l’on fait (ex : la GIRONDE), mais pas chez nous !! Ils pouvaient le faire, mais ils ne l’ont pas fait.
Parce qu’il est plus que temps que notre métier soit enfin considéré et reconnu comme un maillon fondamental de la protection de l’enfance, la CASAMAAF, CGT et SUD, réunies en intersyndicale, ont écrit au président afin d’exiger l’ouverture de négociations salariales, et porter par ailleurs des revendications claires et essentielles en vue d’améliorer nos conditions de travail, et ce, dès le mois de septembre.
Au regard de la situation actuelle, C.POIRET ne peut plus se murer dans le silence, sauf à vouloir renforcer la colère des assistant(e)s familia(les)aux.
Il est bien évident que si le président ne répond pas à la demande de notre intersyndicale, nous mobiliserons d’autres moyens pour nous faire entendre.
Pour lire le courrier intersyndical, cliquez ci-dessous :