Musée Matisse : Des petits fours pour le gratin, du mépris pour leurs larbins !
Vendredi dernier, C. Poiret et sa « team » ont inauguré en grande pompe la réouverture du musée Matisse.
Le musée départemental a fermé ses portes durant 18 mois pour faire de gros travaux. En tout, ce sont 14 Millions d’euros qui ont été investis (près de 12 Millions par le Département) pour agrandir l’établissement : 1000 m² supplémentaires avec 300 m² de galeries en plus, de nouvelles œuvres…
Durant la durée des travaux, les équipes du musée se sont fortement mobilisées, particulièrement une grande partie des gardienNEs restéEs sur place. Ils et elles ont largement contribué à ce que l’établissement puisse rouvrir ses portes dans les temps.
Ils et elles ont également, durant les 18 mois de fermeture, interpellé leur direction pour poser des questions et des exigences en terme de la nécessaire évolution de l’organisation du service, notamment à travers les temps de travail et plannings hebdomadaires, mais aussi le versement légitime de la NBI accueil et d’indemnisation des dimanches travaillés.
Alors que leur mission consiste en l’accueil et la sécurité des publics et des œuvres, il a fallu que les collègues insistent, avec le soutien des syndicats SUD, CFDT et CGT, pour que leur droit soit respecté et que leur soient attribués les 10 malheureux points de NBI accueil !
Idem pour l’organisation du travail sur 39h hebdomadaire et l’ouverture aux droit au repos par les RTT. Des interpellations syndicales, des préavis de grève et surtout la démonstration par les collègues elles/eux-mêmes que cette organisation est possible pour que l’employeur lâche ! Hallucinant… il ne fallait pas que l’application de ce droit (acquis pour tous les agentEs du département) génère des besoins de recrutement.
Alors que le musée a fortement augmenté sa surface, C. Poiret exige que l’équipe de gardiens poursuive ses missions à moyen constant…
Et les dimanches ?
Nos collègues gardienNEs du musée travaillent 1 dimanche sur 2… 23 dimanches en moyenne par an chacunE. Une prime de gardiennage leur est attribuée pour gratifier cette sujétion particulière.
Oui mais elle ne prend en compte, dans son montant, que 11 dimanches travaillés.
Les collègues ne sont indemniséEs donc que pour la moitié des dimanches.
Normal pour C. Poiret et sa team !!! Il manquerait plus que de petits agentEs de catégorie C coûtent trop cher à la collectivité !
Il est pourtant bien moins regardant lorsqu’il s’agit d’autres dépenses : comme le montant inouï du CIA pour les A+, ses propres indemnités de 8.900€/mois (heureusement plafonnées) et surtout, rappelez-vous les 500.000€ qu’il projetait de dépenser pour le week-end d’inauguration du musée rien qu’en frais d’événementiel (chorégraphie de drones, etc.) –
Face à cette injustice flagrante, pour se faire entendre et respecter, les gardiens et gardiennes du musée ont donc décidé de faire grève et de manifester à l’occasion de l’inauguration, vendredi 22 novembre, devant les grilles du musée, invitant le président à venir échanger avec elles/eux…
Ce soir-là, près de 250 invités… préfet, sous-préfet, éluEs, famille Matisse, sénateurs, notables divers… toutes et tous endimanchéEs, ont été accueilliEs par C. Poiret, une coupe de champagne à la main, à sa sauterie… Mais le président est resté planqué au chaud dans les murs du musée et a refusé de venir à la rencontre des collègues restéEs dehors dans le froid !
250 invitéEs triéEs sur le volet… le gratin !
Les collègues femmes de ménage qui ont travaillé 4h l’après-midi même pour permettre la réussite de cette inauguration et qui sont revenues le samedi matin entre 6h30 et 9h30 (avant l’ouverture au public) pour nettoyer les traces de la fête… elles, n’ont pas été invitées !!!!
Les collègues gardiens et gardiennes poursuivent aujourd’hui leur mobilisation. Face à elles et eux, l’administration justifie une série de réunions sur plusieurs mois pour réfléchir au versement de la prime de gardiennage à hauteur de l’ensemble des dimanches travaillés. Ah bon, ça nécessite réflexion ?!
Tout va bien !